"Résister par les arts plastiques et les arts appliqués"

L’occupant et ses partisans se servent moins de l’art que de formes modernes de propagande pour diffuser leur idéologie (documentaires, expositions itinérantes). La France garde donc une certaine autonomie culturelle. Le régime de Vichy affiche quant à lui un anti-modernisme en matière d’art mais couvre la « planque » des grands musées français pour les préserver du pillage, même si toutes les collections ne sont pas mises à l’abri. Comment les artistes peintres, graveurs et dessinateurs peuvent-ils dans un contexte de censure exposer ouvertement leurs désaccords ? Des galeristes continuent d’exposer des artistes modernes dans des arrière-salles de galeries (Nicolas de Staël, Jean Dubuffet, Jean Fautrier…) bien qu’ils soient jugés à contre-courant voire dégénérés. Un collectif de peintres issu du mouvement de résistance Front national de lutte pour l’indépendance de la France rédige un journal L’art français, et édite clandestinement en 1944 un album clandestin de lithographies, Vaincre, pour dénoncer les crimes et appeler au combat. Les dessins sont visibles sur des tracts, mais plus rarement dans la presse clandestine. Ils sont surtout le fait de la France Libre et des Alliés qui cherchent à marquer les esprits lors des parachutages de papillons et de tracts.

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