La vie quotidienne sous l'Occupation

Les Rochelais ont, comme les autres, été surpris par la rapidité et l’importance de la défaite et par l’arrivée immédiate des troupes d’occupation. Dès leur installation, le couvre-feu est instauré de 23h à 6h00. Toutes les armes et munitions doivent être remises au commissariat ou à la mairie. Très vite s’y ajoutent diverses confiscations : automobiles, postes radio accompagnées de l'interdiction d'écouter les émissions de radio britanniques. La correspondance est contrôlée, les pigeons voyageurs interdits. Tout déplacement nécessite un Ausweis (laissez-passer).

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Chronologie

Réquisitions haut ▲

L’alimentation est une préoccupation constante. L'arrivée de cette armée de vainqueurs a rapidement créé la pénurie dans les magasins. Leur installation à La Rochelle leur offre détente et consommation, ce qu'il ne connaissaient plus dans leur pays comme le souligne l'un d'entre eux à sa logeuse : « … la France, quel pays de cocagne, quel paradis ! Dans les magasins de La Rochelle … on trouve tout ce que l’on veut. Aucune ville en Allemagne ne présente de ressources semblables… Des vêtements, des fruits, des gâteaux… du poisson en abondance… », consommation encouragée par un taux de change outrageusement avantageux. A ce rythme, les rayons des magasins se vident rapidement mais le réapprovisionnement ne suit pas et en septembre 1940 la clientèle habituelle s’en inquiète. Quant aux banques se font tirer l’oreille pour changer les marks encaissés par les commerçants.

L’arrêt des échanges et des exportations a rendu certains produits et matériaux introuvables : l’essence rationnée depuis le début des hostilités mais aussi le caoutchouc (pour les pneus de vélo et les semelles par exemple), le café, le tabac, le sucre… L’agriculture céréalière et l’élevage sont contrôlés par l’ennemi qui en prélève une large part pour ses besoins et, au fur et à mesure de la guerre, pour en envoyer en Allemagne. Une partie est également destinée au ravitaillement de la capitale ou des grandes villes comme Bordeaux. Aussi, très vite, beaucoup de produits font-ils aussi l’objet de restrictions et par conséquent, d’un trafic de marché noir fortement réprimé. Un petit nombre de bateaux de pêche, à la voile, a certes repris du service mais les accidents dus aux mines ou les mitraillages sont fréquents.

Rationnement haut ▲

Les soldats allemands se sont rués dans les magasins, provoquant des pénuries dès l'été 1940. L’alimentation est une préoccupation constante. L’arrêt des échanges a rendu certains produits introuvables : l’essence, rationnée depuis le début des hostilités, le caoutchouc (pour les pneus de vélo et les semelles par exemple), le café, le tabac, le sucre… L’agriculture céréalière et l’élevage sont contrôlés par l’ennemi qui en prélève une large part pour ses besoins en France et bientôt en Allemagne. Aussi la rareté entraîne le développement d’un marché noir fortement réprimé. Un petit nombre de bateaux de pêche, obligés de se mouvoir à la voile, a repris du service mais les accidents dus aux mines sont fréquents.

S’abriter haut ▲

Après la campagne de France, les assaillants d’hier sont devenus ceux qui doivent subir à leur tour les affres de la menace aérienne. Une tragédie va se jouer durant tout le conflit, réunissant un occupant, raisonnant en termes de préservation de leur potentiel militaire pour en conserver le caractère opérationnel, et la population, aidée par la défense passive, qui s’efforce de sauvegarder le patrimoine humain et matériel, dans une gestion complexe du quotidien. Une seule chose est certaine, la population civile en sera une victime.