"Les résistants "

A l’intérieur de la poche, les forces de la résistance ne peuvent libérer la ville seules et doivent attendre l’attaque des Forces françaises de l’Ouest. En attendant ce jour, en vue duquel il est essentiel de rester en contact avec l’extérieur, elles se sont unifiées en une unité militaire FFI désignée sous le nom de régiment Jean-Guiton. La première liste d’appartenance est fixée le 1er juin et l’unité est reconnue en octobre par la 18e région militaire de Bordeaux. Dans le microcosme de la société rochelaise pendant la poche, la proportion de résistants est particulièrement élevée. On y trouve entre autres des membres de l’OCM, d’Alliance, de Libération-Nord et les FTPF. Le chef est le lieutenant Jean Christiaen (« colonel Jean ») associé à Jean Jean Augé, responsable FN du secteur ; le médecin-colonel Georges Martinaud est coordonnateur.

Les Allemands continuent à traquer la Résistance et, en mars, le colonel Jean, repéré par l’Abwehr, doit s’enfuir laissant la place au médecin-colonel G. Martinaud qui prend la tête du régiment Guiton. Pourtant, l’occupant ne procède qu’à peu d’arrestations. Allemands et résistants se surveillent, le temps qui passe joue en faveur des Français. La propagande destinée à démoraliser l’ennemi se développe en particulier auprès des étrangers. Elle relaie les tracts envoyés par avion, entraînant l’organisation du départ des déserteurs par le marais ou par bateaux vers la baie de l’Aiguillon. Des papillons sont ainsi collés sur les manches de pioches des ouvriers travaillant au fossé anti-char.

Sur le plan civil, le Comité local de Libération (ou CRL, Comité Rochelais de Libération) est présidé par Gaston Perrier qui meurt de maladie en décembre 1944. Il est remplacé par Clément Juchereau et son adjoint, Franck Lapeyre. Ils demandent au régiment Guiton de préparer un plan d’action à mettre en œuvre le jour J où les Alliés attaqueront la ville, afin de neutraliser l’action des Allemands et surtout de désamorcer les destructions prévues avant d’installer au plus vite l’ordre et l’administration des communes. C’est le « Plan Compiègne ». Quand, le 5 janvier, Royan est anéantie par les bombardements de la RAF, la peur de voir La Rochelle subir le même sort, s’accroît en proportion.

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