"La libération de Marseille"

Le 15 août 1944, le débarquement des troupes alliées et françaises sur le littoral varois donne le coup d'envoi de la libération de la Provence. La Résistance, sur le pied de guerre depuis le débarquement de Normandie, multiplie les actions malgré la répression qui la frappe en juillet et août 1944. Elle contribue par ses sabotages à la paralysie des moyens de communications et à la progression plus rapide que prévue des troupes alliées en direction de Marseille.
Dés le 18 août, des actions de guérilla contre les troupes allemandes débutent dans le quartier de la Pomme. Le 19 août, un tract de la CGT appelle à la grève générale insurectionnelle. Les groupes juifs des FTP-MOI avec les groupes italien et arménien paralysent les tramways. Les combats se portent vers la préfecture qui est enlevée le 21 août dans l'après-midi. Malgré les réticences du général de Lattre de Tassigny, le 23 août, les tiraillleurs algériens pénètrent dans la ville. La jonction s'opère avec les FFI. Les combats continuent jusqu'à la reddition du général Schaeffer, commandant la place de Marseille, auprès du général de Montsabert le 28 août 1944.
Les résistants juifs qu'ils soient de l'Union de la jeunesse juive (UJJ), de l'Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide (UJRE) ou de la section juive des FTP-MOI se retrouvent tous dans les milices patriotiques et les FFI. Ils sont présents dans tous les secteurs de Marseille. Armand Wassermann est mortellement blessé le 21 août dans les combats de la préfecture. Roger Carasso, âgé de 17 ans, est tué le 22 août aux abords de la place Castellane. La Marseillaise, organe du Front national de Libération, rend dans son numéro du 26 août 1944 un hommage ambigü aux résistants juifs qui présentent "une image nouvelle du Juif comme combattant conscient de ses devoirs". Le 29 août 1944, les résistantes et résistants juifs participent sous la bannière des FTP-MOI au défilé de la Victoire.

Auteur(s) : Sylvie Orsoni

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