"La milice patriotique juive et la libération de Paris"

Officialisées par le Conseil national de la Résistance le 15 mars 1944, les milices patriotiques se mettent lentement en place sous l’impulsion de militants communistes. A l’image de ces milices patriotiques, l’Union des Juifs pour la Résistance et l'Entraide (UJRE) envisage la création d’une milice spécifiquement juive dans la capitale. Dépêché de Lyon où il est l’un des principaux cadres militaires de l’UJRE, Jacob Tancerman est chargé d’en assurer la mise en œuvre et l’encadrement. Il est secondé, entre autres, par Robert Endewelt. A partir du mois d’avril, les organisations clandestines, dont l’UJJ, lancent des appels à rejoindre cette formation.
Lors de l’insurrection parisienne, la milice patriotique juive compte 150 à 200 membres et se charge de prendre possession des locaux précédemment occupés par l’UGIF. Les détachements de la milice patriotique juive participent également à la construction des barricades, à la libération des mairies d’arrondissements et autres édifices publics. Plusieurs combattants perdent la vie durant ces combats dont Michel Zaltzermann, dit commandant Fred, l’un des fondateurs du détachement Carmagnole, détaché de Lyon à Paris pour y renforcer les combattants juifs.
Après la libération de Paris, une centaine de membres de la milice patriotique juive intègre la compagnie Marcel Rayman qui se forme à la caserne de Reuilly sous le commandement de Jacob Tancerman.

Auteur(s) : Fabrice Bourrée

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