Poursuivre le combat jusqu’à la Victoire

La libération du territoire ne signifie pas la fin de la guerre. De nombreux résistants s'engagent dans l'armée régulière pour porter le coup fatal au nazisme. Dans plusieurs villes ou départements, les dirigeants FTP et FTP-MOI ordonnent à leurs combattants juifs de créer des unités spécifiquement juives ; c’est notamment le cas à Paris, Périgueux ou Limoges.

Auteur(s): Fabrice Bourrée

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Bibliographie

La compagnie "Marcel Rayman" du bataillon 51/22 "Liberté" haut ▲

Répondant à l’appel lancé par la section juive de la MOI, un groupe de résistants juifs prend possession le 25 août 1944 de la caserne de Reuilly (Paris XIIe) en vue d’y constituer une compagnie juive. Jacob Tancerman, responsable de la milice patriotique juive, devient le commandant de cette nouvelle unité qui prend le nom de "Marcel Rayman" en hommage au FTP-MOI fusillé le 21 février 1944. La compagnie Rayman devient l’orgueil des organisations juives reconstituées qui lui apporte l’appui moral et matériel nécessaire. Le 21 septembre 1944, la compagnie Rayman devient le 5e compagnie du bataillon 51/22 Liberté

Auteur(s) : Fabrice Bourrée

La compagnie "Paul Frydman" (Dordogne) haut ▲

En Dordogne, Yves Péron, membre de l’état-major départemental FTP, demande à deux jeunes lieutenants FFI, Léon Lichtenberg et Raphaël Finkler, de créer un détachement juif. Entre quarante et soixante jeunes juifs sont ainsi recrutés. L’unité, rattachée au bataillon Olivier du 4e régiment Soleil, prend le nom de compagnie "Paul Frydman", du nom de leur ami résistant du MNCR et de la MOI, massacré avec sa famille le 12 juin 1944. Son existence sera éphémère puisqu’il ne semble plus avoir d’existence propre à la mi-octobre 1944.

Auteur(s) : Fabrice Bourrée

Le détachement "Julien Zerman" (Limoges) haut ▲

La région limousine semble également avoir eu son propre détachement juif comme le montre le film tourné en septembre 1944 à Oradour-sur-Glane puis à Limoges lors des obsèques de Sarah Jakobowicz. L’un des deux rubans ornant la couronne mortuaire porte l’inscription "Détachement militaire Julien Zerman". Cette unité a laissé peu de traces dans les archives, seul un numéro de Droit et Liberté d’octobre 1944 publie un entretien avec le commissaire aux effectifs du "1er bataillon juif de Limoges". C’est au sein de cette compagnie qu’André Schwarz-Bart fait la connaissance d’Ernie Levy, dont il empruntera le nom et quelques éléments biographiques pour son roman Le dernier des Justes, prix Goncourt en 1959.

Auteur(s) : Fabrice Bourrée