"Contre le STO"




Le Service du Travail Obligatoire en Allemagne est instauré par la loi du 16 février 1943, il remplace le système de la Relève créé le 22 juin 1942 qui avait été un échec. L’Allemagne avait besoin de main-d’œuvre pour remplacer ses ouvriers mobilisés dans l’armée et faire fonctionner son industrie de guerre.

Les jeunes Français des classes 1940, 41 et 42 sont requis et transférés en Allemagne. Cette mesure suscite une forte émotion dans la population. Des jeunes, sans emploi, voient dans cette opportunité la possibilité de percevoir un salaire, mais, pour la plupart c’est une solution qu’ils repoussent. Certains ne peuvent s’y soustraire et sont contraints au départ. C’est, par exemple, des appelés aux Chantiers de Jeunesse qui sont embarqués par leur hiérarchie. Par contre, nombreux sont ceux qui recherchent les moyens d’y échapper. Beaucoup vont se cacher dans les exploitations agricoles ou forestières complices où ils constituent une main-d’œuvre appréciée. D’autres vont directement rejoindre les maquis mais, au début, ceux-ci ne sont pas équipés pour accueillir une telle masse de jeunes et le passage clandestin dans une ferme ou chez des amis est parfois nécessaire. Les filières résistantes leur procurent souvent des faux papiers. Ces « réfractaires » viennent ainsi gonfler les effectifs des maquis, dès 1943.

L’opposition au STO a pris parfois la forme de manifestations des habitants. Ce fut le cas à Valence, le 20 mars 1943, ou à Romans, le 10 mars 1943. Cette dernière est la plus connue parce qu’un photographe, Paul Deval, a pu fixer cet évènement sur sa pellicule. C’est peut-être la seule fois que cela a été possible, en France, c’est pourquoi cet évènement est cité dans de nombreux ouvrages.




                                   Against the STO


The STO (Service du travail obligatoire) in Germany is introduced by law on February 16, 1943, and replaces the failed Relève system created June 22, 1942. Germany needs manpower to replace workers mobilised in the army as well as to operate its war industry.

Young French people of the classes 1940, 41, and 42 are required, and transferred to Germany. This measure illicits a strong emotion from the French population. Some unemployed young people see it as an opportunity to earn a living, but the majority is repelled by the solution. Some can not escape and are forced to leave. For example in the Chantiers de Jeunesse, in which the hierarchy is embedded by superiors. By contrast, many seek ways to escape. Many hide in places of agriculture or forests, where accomplice work forces appreciate them. Others go directly to join the maquis movement, which is at first not equipped to accommodate this large group of young people, so it is sometimes necessary for them to live on farms or with friends. Chains of resistants often provide false papers. These "refractaires" thus come and swell the number and effectiveness of the maquis, beginning in 1943.

Opposition to the STO (Service du travail obligatoire) sometimes takes the form of protests by residents. This is the case in Valencia on March 20, 1943, or at Romans on March 10, 1943. The latter is more well-known because photographer Paul Deval is able to capture the event on film, one of the only times such is possible in France, so the event is often cited in books.


Traduction : Grace Hoffman

Auteur(s) : Jean Sauvageon
Source(s) :

Dvd-rom La Résistance dans la Drôme-Vercors, éditions AERI-AERD, février 2007.

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