Arrivée des Alliés

Les Alliés arrivent en Drôme, principalement par la route Napoléon, lors de la phase d’exploitation du débarquement de Provence.

En tête du 6e corps d’armée états-unien, composé des 3e, 36e et 45e divisions d’infanterie la Task Force Butler doit bloquer, dès le 21 août 1944, la retraite de l’ennemi en vallée du Rhône. Ce modeste élément de 1 500 hommes comprend : un escadron de reconnaissance, deux escadrons de chars, un escadron de chasseurs de chars, un bataillon d’infanterie portée, un groupe d’artillerie blindé et une compagnie du génie. Heureusement, Butler est suivi par la 36e division d’infanterie du Major-General Dahlquist au complet. Cette division contrôle Crest, la plaine des Andrans et Nyons, dès le 22 août.

La 3e division d’infanterie du Major-General 0’Daniel est aux portes de Montélimar le 27 août. Le département est libéré en totalité le 31 août.

Auteur(s): Pierre Balliot
Source(s):

Funk Arthur L. Les Alliés et la Résistance, Édisud, Aix-en-Provence, 2001. Gaujac Paul, La guerre en Provence. Balliot Pierre, Le chaudron, autoédition, 2007.

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Vie d'une compagnie de résistants drômois haut ▲

Albert Fié, secrétaire du capitaine Paul Pons, a reçu en dépôt et conservé de nombreuses archives de la compagnie Pons. Ces archives sont une source remarquable de renseignements sur les actions et la vie d'une compagnie pendant le printemps et l'été 1944. La compagnie reçoit des ordres des chefs de la Résistance drômoise. Elle y répond. Elle a aussi des contacts avec les unités voisines ou avec l'administration civile. Si les ordres d'action sont nombreux, ils cohabitent avec des notes concernant l'armement, sa qualité, sa répartition. C'est un sujet qui revient souvent, traduisant les difficultés de la Résistance dans ce domaine. Des notes concernent l'intendance sous toutes ses formes. La nourriture, l'habillement, les soldes, le tabac donnent lieu à une correspondance qui permet de pénétrer dans la vie quotidienne de la compagnie. Certaines archives révèlent les difficultés des relations entre les chefs des différentes unités.

La série d'archives étudiée est l’occasion de rendre compte de ces différents aspects.

Auteur(s) : Alain Coustaury
Source(s) :

Archives Albert Fié, fonds de la compagnie Pons.

Du débarquement en Provence à la retraite allemande haut ▲

L’opération « Dragoon » commence au matin du 15 août 1944 avec le débarquement de trois divisions états-uniennes sur les plages varoises, le largage de parachutistes et l’atterrissage de planeurs. L’objectif du 6e corps d’armée, commandé par le lieutenant-general Truscott est de bloquer la vallée du Rhône, tandis que la prise de Toulon et de Marseille est confiée à l’armée B du général de Lattre de Tassigny. Les occupants se replient sur ordre d’Hitler, après le 17, sauf à Toulon et Marseille où ils cherchent à se retrancher. Toutefois, en dépit de durs combats, les deux ports sont sous contrôle le 27, soit bien plus tôt que prévu.
Six jours après le débarquement, les premiers éléments d’une force rapide, la Task Force Butler, occupent le terrain en bordure de la RN 7 au nord-est de Montélimar avant de participer avec les résistants à la bataille de la vallée du Rhône contre la 19e Armée allemande du General der Infanterie Wiese.

Auteur(s) : Pierre Balliot
Source(s) :

Funk Arthur L. Les Alliés et la Résistance, Édisud Aix-en-Provence 2001. Gaujac Paul La guerre en Provence.

Bataille de Montélimar haut ▲

Le nom donné à la "bataille de Montélimar" est parfois contesté.

D'emblée il convient de rappeler ce qu'est une bataille, ce qui la différencie d'un combat, d'un accrochage ou d'une "affaire".

Pour le lexicographe Emile Littré, il n'y a aucune équivoque possible. Le substantif bataille signifie : le combat de deux armées. Étant donné qu'ici s'affrontent réellement deux armées (la 7th US Army et la 19e Armée allemande), il s'agit donc bien d'une bataille et non pas d'un combat (voire d'un simple accrochage) terme qu'il convient, dès lors, d'emprunter pour qualifier et décrire ce qui va se passer à Crest, à La Laupie, dans les ramières du Roubion, à La Coucourde et dans bien d'autres lieux encore.

Reste donc à choisir un seul nom. Les acteurs et les historiens utilisent habituellement un lieu géographique pour distinguer une bataille même si, parfois, le lieu choisi ne correspond pas exactement à l'épicentre de la zone des combats.

Englober dans une bataille unique tous (ou à tout le moins le plus grand nombre d'entre eux) les âpres combats du 21 au 30 août en vallée du Rhône moyen, en observant qu'ils se déroulent, avec des intensités variables en fonction des jours, dans une zone approximativement carrée de près de 500 km², relève de l’approximation.

Dans le rapport de sa 7th Army, le général Patch souligne tout l'intérêt accordé au but tactique que représente la prise de Montélimar. C'est pourquoi il utilise le nom de cette ville pour décrire ces combats qui resteront, dans l'histoire militaire des États-Unis, ceux du "carré de bataille de Montélimar".

Dans la conception de manoeuvre du general der Infanterie Wiese, commandant la 19e Armée allemande, la ville de Montélimar est nommément désignée en raison de son important carrefour qu'il faut tenir à tout prix, soit pour contrôler l'accès à la route nationale 7, soit pour lancer une attaque en direction de Grâne ou de Crest, en vue de disposer d'un second accès à la vallée de la Drôme.

Si les adversaires se sont affrontés, marginalement bien que parfois intensément, dans et aux lisières de la ville, il faut reconnaître que, d'un côté comme de l'autre, ils se sont battus pour le contrôle de Montélimar. La bataille de Montélimar en était le prix à payer.

Compte tenu des effectifs engagés et des armements lourds (11e Panzer-Division) employés, cette bataille est la plus importante de la Deuxième Guerre mondiale dans le sud-est de la France.

Auteur(s) : Pierre Balliot
Source(s) :

Funk Arthur L. Les Alliés et la Résistance, Édisud Aix-en-Provence 2001. Gaujac Paul La guerre en Provence. Balliot Pierre, Le chaudron, autoédition, 2007.