Les parachutages haut ▲

Les étapes de réception des parachutages varient selon les imprévus et les terrains, bien que le principe reste le même : la recherche d'un terrain (assez éloigné des villes et des forces de police, sans reliefs dangereux à proximité) et homologation par les services de la France libre ; le choix d’une date ( nuit de pleine lune) et confirmation par un message passé 3 fois dans la journée sur les ondes de la BBC ; balisage du terrain par l’équipe de réception à l’aide de lampes torches ou des phares de voiture reliés à des batteries ; reconnaissance du terrain par le pilote grâce à l’envoi du code du terrain, en morse ; largage les containers et parfois les hommes, envoyés de Londres ; réception des containers (camouflage des parachutes et des containers ) ; transport des containers dans des lieux provisoires puis plus sûrs dès le lendemain puis inventaire de leur contenu.

Source(s) :

Pichard Michel, L’Espoir des ténèbres. Parachutages sous l’Occupation. Histoire du BOA, Paris, Erti, 1990.

Verity Hugh, Nous atterrissions de nuit, Viverols, Vario, 1999.

Les liaisons maritimes haut ▲

Les liaisons maritimes sont utilisées dès l'été 1940 pour faire débarquer les premiers agents venus de Londres. Ceux-ci atteignent les côtes bretonnes avec la complicité des pêcheurs partis en Angleterre, les côtes normandes ou le littoral méditerranéen à partir de Gibraltar. Ils effectuent une partie du trajet en vedettes ou en sous-marins, puis les bateaux de pêche facilitent un débarquement discret.Les conditions dans lesquelles s'effectuent les opérations maritimes sont particulièrement périlleuses : contraintes climatiques,surveillance des patrouilles terrestres et maritimes allemandes le long des côtes, , littoral nord et ouest de la France a d'ailleurs été interdit aux non-résidents, sur 25 km, à partir de 1941.Si, à partir de 1942, avec l'essor des liaisons aériennes, la mer n'est plus un moyen de transport privilégié, elle demeure pendant tout le conflit une voie de recours pour acheminer les agents et le courrier. Elle sert également aux filières d'évasion.

Source(s) :

Brooks Richards, Flotilles secrètes : les liaisons clandestines en France et en Afrique du Nord, 1940-1944, MDV, 2001

Les transmissions radio haut ▲

La radio clandestine permet la transmission d'informations essentielles pour organiser l'action, en France, et communiquer des renseignements aux Alliés et à la France Libre. Le fonctionnement des autres moyens de liaisons terrestres, aériennes et maritimes en dépend. La première liaison radio clandestine est établie le 25 décembre 1940 par Honoré d'Estienne d'Orves. D'autres tentatives , particulièrement périlleuses en raison de l'efficacité de l'appareil répressif allemand, ont lieu dès le début de l'année 1941. A partir de 1942, l'augmentation du nombre de postes acheminés vers la France, la miniaturisation du matériel et l'amélioration des techniques de codage permettent alors d'intensifier le trafic radio. Ainsi, en juin 1944, plus de 3 300 télégrammes sont envoyés à Londres. La collecte de renseignements a contribué à crédibiliser les informations transmises par la BBC et à légitimer les services de la France Libre aux yeux de ses Alliés. Les transmissions radios jouent également un rôle décisif dans la préparation du débarquement et la libération du territoire. Outre l'envoi de messages codés par la BBC, les membres des réseaux reçoivent le soutien de missions interalliées chargées de récolter des renseignements sur le futur terrain d'opérations.

Source(s) :

Mercier-Bernadet Fabienne (dir), La Guerre des intelligences (1939-1945), Paris , Charles Lavauzelle, 2002.

Jean-Louis Perquin, Les opérateurs radio clandestins SOE, BCRA, OSS , Paris, Histoire & Collections, 2011.

Colonel Rémy, Réseaux d’ombres, Paris, France Empire, 1952.

Simon Singh, Histoire des codes secrets. De l’Egypte des Pharaons à l’ordinateur quantique, Paris, Jean-Claude Lattès, 1999.