Stèle à la mémoire de Gaston Bigot et André Deschoot, Genouilly (Cher)

Légende :

Localisation : Sur la D19 en direction de Thénioux, lieu-dit "Maison-Fort", Genouilly

Genre : Image

Type : Stèle

Source : © Musée de la Résistance et de la Déportation de Bourges et du Cher Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : sans date

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Cher - Genouilly

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Contexte historique

Né le 17 février 1925 à Genouilly (Cher), Gaston-Guy Bigot, ouvrier-boucher, appartenait à la compagnie Wolfer du bataillon Renaudin des FTP du Cher depuis juin 1944 avec le grade de caporal FFI. Au sein de cette compagnie, il était l'adjoint du sergent André Deschodt, chef de groupe (13 hommes).
Il fut interpellé à Maison-Fort par la Gestapo le 8 juillet 1944 avec son chef Deschodt, transféré à la feldgendarmerie de Vierzon puis à Genouilly, lieu-dit La Goubarderie" où il fut exécuté. Il fut cité à l'ordre du corps d'armée le 24 avril 1950 (avec attribution de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil) et de la Médaille militaire à titre posthume par décret du 21 juin 1950. (1)


LES ÉVÉNEMENTS DE LA GOUBARDERIE (2)

Le groupe de FFI installé à Nohan-en-Graçay près de la ferme de la Goubarderie, réceptionne des parachutages au cours des nuits du 5 au 7 juillet. La seconde nuit fut marquée par un accident grave. Des containers ont explosé et communiqué le feu à une haie. Le feu d’artifice qui s’en est suivi n’a pas été sans alerter les Allemands et leurs amis car il y avait des miliciens dans la région.

Le matin du 8 juin, vers 6 heures, une patrouille surprend deux FTP, Gaston Bigot et André Deschoot (ou Deschodt) à la Maison Fort, sur la route de Genouilly à Saint-Georges-sur-la Prée. Les deux résistants sont capturés après un rapide combat et emmenés à la Feldgendarmerie de Vierzon ou Deschoot est assassiné, probablement par Paoli arrivé sur place. Le corps de Bigot, atrocement supplicié, sera retrouvé le lendemain près du lieu des parachutages, à la Goubarderie, où un drame s’est déroulé. Il est midi, ce 8 juillet, lorsque Paoli, à la tête des Allemands, surgit à la Goubarderie, une ferme pourtant située très à l’écart des routes. Des maquisards qui ont travaillé toute la nuit au parachutage y font leur toilette. Désarmés, André Touzeau, Jean Secrétain, Maurice Nicault sont abattus sur place. Deux autres, Cohen et Coindreau, sont fait prisonniers. Déportés, ils mourront en Allemagne. Après s’être restaurés sur place les nazis arrêtent les fermiers qui appartiennent également à la Résistance : la famille Ferrier et leur fille Cécile, âgée de 16 ans. Déportés, eux aussi périront dans les camps de concentration. Le bétail est volé, la ferme brûlée, et une partie des armes parachutées, tombe aux mains de l’ennemi. Le maquis se disperse à nouveau et se reforme le12 juillet dans les bois de Saint-Outrille pour passer sous les ordres du commandant Conte ? Des FFI de l’Indre. Ils participent aux combats de la Libération dans le nord de ce département voisin où deux d’entre eux trouveront la mort : Bernard Capteau et Bernard Gentet.


(1) Auteur : Fabrice Bourrée;
Sources : Service historique de la Défense, GR 16 P 59 566 - dossier d'homologation de Gaston Bigot.

(2) Site de l'ANACR du Cher  consulté le 20 septembre 2018