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Le Bataillon d’Infanterie de Marine (1940-1942)

Légende :

Le 25 août 1940 à Moascar, en présence des autorités britanniques et de représentants français, le Bataillon reçoit solennellement son drapeau accompagné de l'Union Jack.

Recto : le baron de Benoist remet le drapeau tricolore au commandant Lorotte

Verso : le commandant Lorotte remet le drapeau tricolore au sous-lieutenant Gourvez 

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Fondation de la France Libre Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique

Date document : 25 août 1940

Lieu : Egypte

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Contexte historique

Le 12 juillet 1940, le 3e Bataillon du 24e Régiment d'infanterie coloniale (24e RIC) stationné à Chypre refuse l'armistice et, emmené par le capitaine Lorotte de Banes, se rassemble à Nicosie où il est reçu avec enthousiasme par les Britanniques. Dirigés vers l'Egypte, ces 350 volontaires français sont accueillis à Ismaïlia par 150 camarades du 24e RIC, commandés par le capitaine Folliot qui s'est évadé du Liban, dès le 27 juin, avec ses hommes de la 3e Compagnie, à l'aide de faux ordres de mission.

Réunis au camp de Moascar, les volontaires français décident de prendre le nom de 1er Bataillon d'infanterie de marine (1er BIM) et constituent, pour les Britanniques, le premier élément des Free French (Français libres). Le 25 août à Moascar, en présence des autorités britanniques et de représentants français, le Bataillon reçoit solennellement son drapeau accompagné de l'Union Jack. Les soldats du BIM obtiennent des Anglais, non sans quelques difficultés, du matériel (radio, armement et équipement) permettant de faire face aux conditions particulières de la guerre dans le désert.

La Compagnie Folliot est la première opérationnelle et, le 6 septembre 1940, quitte Ismaïlia pour rejoindre, dans la région de Marsa Matrouh (Egypte) la 7e Division blindée britannique qui fait face à 200 000 Italiens. Début décembre, la 2e Compagnie rejoint la Compagnie Folliot au moment du déclenchement de l'offensive britannique. Folliot prend alors le commandement des deux compagnies. Le 7 décembre, les Alliés et les Français libres du BIM franchissent la frontière libyenne et s'emparent de Sollum puis de Sidi-Barrani, faisant plusieurs milliers de prisonniers. Bardia tombe le 6 janvier 1941 et Tobrouk le 21, occasionnant les premières pertes dans les rangs du BIM.

L'offensive britannique se poursuit en Libye en février 1941. Au mois de mars, sous les ordres du capitaine Jacques Savey, la 3e Compagnie, forte de 250 hommes, est envoyée rejoindre la Brigade d'Orient du colonel Raoul Monclar en Erythrée où elle prend part à la prise de Keren (27 mars) et à celle de Massaoua (8 avril).

En mai 1941 l'ensemble du BIM, désormais sous les ordre du lieutenant-colonel de Chevigné, se retrouve à Qastina, en Palestine où se rassemblent les Forces françaises libres en prévision de la campagne de Syrie. Le 27 mai, le général de Gaulle passe les troupes en revue et remet la croix de la Libération à plusieurs militaires du BIM.

Lors de la campagne de Syrie de juin 1941, le Bataillon est aux avant-postes notamment lors de la prise de Damas. Il est ensuite incorporé à la 1ère Brigade française libre du général Koenig et désormais composé de deux compagnies de reconnaissance et d'une compagnie antichars sous les ordres de Jacques Savey. Fin septembre 1941, il rejoint la 8e Armée britannique en Libye. A la mi-janvier il participe à la prise d'Halfaya avant d'occuper avec la Brigade Koenig, la position de Bir-Hakeim, au sud de Tobrouk. Après trois mois d'organisation des défenses de Bir-Hakeim et de patrouilles dans le désert, l'offensive italo-allemande menée par Rommel commence le 27 mai 1942. A l'issue d'une résistance acharnée de 14 jours, l'ordre est donné à Koenig de quitter la position. Au cours de ces combats, le BIM a subi de lourdes pertes dont celle de son chef, le commandant Savey.


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