Rue Bernard Anquetil, Saint-Laurent-sur-Mer

Légende :

Bernard Anquetil, compagnon de la Libération

Genre : Image

Type : Nom de rue

Producteur : Fabrice Bourrée

Source : © Fondation de la Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : Août 2019

Lieu : France - Normandie (Basse-Normandie) - Calvados - Saint-Laurent-sur-Mer

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Contexte historique

Bernard Anquetil est né le 20 décembre 1916 à Bernières d'Ailly (Calvados). Engagé volontaire le 19 novembre 1936 dans la Marine, il devient, en 1937, matelot Radio. Embarqué au début de 1940 comme quartier-maître Radio sur le sous-marin Ouessant, il rentre à Brest après six mois de campagne dans la mer des Caraïbes lorsque les Allemands, le 19 juin, font leur entrée à Brest. L'équipage, fait prisonnier, est emmené dans l'Aisne et contraint à des travaux agricoles avant d'être démobilisé. Le 1er juillet 1940, Bernard Anquetil se retire à Angers où il trouve un emploi de réparateur de postes de radio.

En avril 1941, le colonel Rémy qui met sur pied le réseau de résistance Confrérie Notre-Dame le recrute comme opérateur radio par l'intermédiaire du lieutenant de vaisseau Philippon, ancien second du Ouessant. Le réseau a pour tâche de rassembler les renseignements concernant la Côte Atlantique de Hendaye à Brest. Bernard Anquetil commence à transmettre les premiers messages codés depuis la zone libre. Puis, avec Rémy, il transporte l'émetteur à Brest où il continue à émettre des renseignements sur la marine allemande, comme les caractéristiques et déplacements du Super Cuirassé Bismarck, coulé au large de Brest le 27 mai 1941.

Installé à Saumur, Bernard Anquetil, en toute conscience des dangers qu'il court, poursuit inlassablement ses émissions. Le 19 juillet, sur des informations de Philippon, Rémy lui fait transmettre un message : le Scharnhorst va appareiller. Le 25 juillet, la Royal Air Force bombarde et endommage le cuirassé. Malgré l'étau qui se resserre, Bernard Anquetil continue à émettre et, le 31 juillet, la sûreté allemande guidée par la radiogoniométrie fait irruption dans la maison qu'il occupe à Saumur. Il parvient à détruire le message qu'il était en train de taper et à jeter par la fenêtre le poste. Se débattant, il est blessé par balle lors de son arrestation.

Transporté à la prison du Pré-Pigeon à Angers puis à Fresnes, Bernard Anquetil refuse de parler. Il comparaît devant une cour martiale le 15 octobre 1941 et est condamné à mort. Il est exécuté au Mont Valérien, le 24 octobre 1941. Il est inhumé au cimetière de Montrouge, au "carré des fusillés".

Après la guerre son corps a rejoint le caveau de famille de Colleville-sur-Mer dans le Calvados.