Contexte historique

Le 9 septembre 1944, la garnison allemande de Dole quitte définitivement la ville. Deux jours plus tard, un garde forestier fait une découverte macabre à la sortie de la ville, à l’orée du bois des Ruppes, sur la commune de Brevans. Il s’agit de sept cadavres affreusement mutilés, méconnaissables, dont la mort remonterait à une dizaine de jours. La presse locale diffuse des appels à reconnaissance en dressant un signalement où le macabre le dispute à l’horreur :

Signalement des victimes (extraits)
« N°1 : Visage méconnaissable. 18 ans environ. Taille : 1m75, cheveux châtains, veste et pantalon bleus avec grandes pièces sur les genoux, souliers caoutchouc.
N°2 : Visage méconnaissable….
N° 7 : 22 à 25 ans environ. Taille : 1m 70. Chemise bleue claire, menottes aux poignets, … »

Très vite on découvrira que ces hommes ont été torturés et assassinés dans la prison allemande de la caserne Brack de Dole avant que leurs cadavres ne soient jetés dans cette clairière à une centaine de mètres de la route nationale. L’enquête montrera que quatre de ces hommes : Robert Beurdeley, Valentin Dauphin, Roger Bride et Marcel Ruinet appartenaient au groupe « Gabriel Péri », unité du Bataillon FTP Maurice Pagnon. Leur camion avait été arrêté le 30 août par les SS au pont de Peseux alors qu’ils changeaient de cantonnement. Pierre Bouthiaux était agent de renseignement FFI de Lons le Saunier, quant aux deux autres, ils n’ont pu être identifiés.