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Le maquis de Voisines (Haute-Marne)

Légende :

Cet ensemble commémoratif marque l'emplacement du maquis de Voisines. Dans cette commune de Haute-Marne, le 30 juin 1944, l’attaque du maquis par les troupes d’occupation se solda pour les résistants par la mort de quinze hommes tués au combat et exécutés sommairement. Deux maquisards furent déportés dont un survécut. Un civil fut massacré.

Genre : Image

Type : Ensemble commémoratif

Producteur : Guy Chaillaud

Source : © Cliché Guy Chaillaud Droits réservés

Détails techniques :

Photographies numériques en couleur

Date document : 2020

Lieu : France - Grand Est (Champagne-Ardenne) - Haute-Marne - Voisines

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Contexte historique

Un maquis se constitua début juin 1944 en Haute-Marne, à l’ouest de Langres, dans le secteur des communes de Bugnières, Leffonds et Voisines. Ce maquis dirigé par Hubert Aubry était composé de jeunes maquisards encadrés par deux officiers américains parachutés dans la nuit du 1er au 2 juin avec des armes. Ces parachutages avaient été obtenus par Hubert Aubry qui s’était rendu en Suisse où il s’était présenté à l’ambassade d’Angleterre pour obtenir de l’aide. « Il s’agit d’officiers américains d’origine française de l’OSS, les lieutenants René J. Guiraud (« André »), originaire de Chicago, et Louis-Gérard V. Hyde (« Frédéric »). Constituant le circuit « Glover » du Special operations executive (SOE), ils sont les deux premiers agents des services spéciaux alliés à être parachutés en Haute-Marne. » (Blog Mémoire 52, cf.sources).

Un premier maquis s’organisa dans la forêt proche de Leffonds et rassembla assez vite des jeunes réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). Le 16 juin 1944 le maquis à l’entraînement en forêt se heurta à un groupe de soldats allemands. Un maquisard originaire de Limoges, réfractaire au STO, Claude Pénègre fut blessé dans l’échange de tirs. Il fut achevé par l’officier allemand au lieu-dit Le Fays sur la commune de Leffonds, tandis qu’un de ses camarades, resté pour le secourir Raymond Gourlin, fut fait prisonnier et déporté au camp de Neuengamme (Kommando de Wilhemshaven). Le groupe se déplaça alors et se réfugia dans la forêt de Voisines. Des lycéens de Dijon vinrent rejoindre le maquis. Mais un ancien Résistant FTP, originaire de Troyes, capturé et retourné, qui avait déjà sévi dans l’Aube, dénonça le maquis de Voisines.

Le 30 juin 1944, sur le territoire de la commune de Voisines, les maquisards – dénoncés - furent encerclés par un fort détachement de 800 hommes environ, anciens prisonniers soviétiques enrôlés dans la Wehrmacht (Osttruppen/Vlassov fréquemment désignés sous le nom de cosaques) avec un commandement allemand et un interprète alsacien). Six résistants furent tués au combat, onze furent capturés dont neuf immédiatement exécutés et deux déportés (un seul reviendra). Deux parvinrent à s’échapper, dont Pierre Fyot. Maxime Nancey, adjoint au maire de la commune de Vauxbons limitrophe de celle de Voisines, fut abattu alors qu’il se rendait sur le lieu du combat pour relever les corps des maquisards.
Une stèle fut érigée à l’endroit où les prisonniers furent exécutés sommairement le 30 juin 1944, au lieu-dit La Combe-à-l’Ane.

Noms des fusillés :
Michel Gerbet
Adrien Lauvin
Japhet Lanz
Maurice Menut
Louis Schenck
Raymond Simar

Noms de ceux qui sont morts au combat :
Hubert Aubry
Henri Faessel
Daniel Gourlin
Georges Gruardet
Hubert Jacquotte
Roger Moyon
Jean Nevers
Charles Zoll
Jacques Zoll

Les corps de quatre résistants reposent au cimetière de Voisines : Henri Faessel, Michel Gerbet, Hubert Jacquotte et Louis Schenck.


Notice Voisines (Haute-Marne), 30 juin 1944 par Dominique Tantin, version mise en ligne le 18 novembre 2018, dernière modification le 14 février 2019.