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Stèle des maquis de Saint-Laurent, lieu-dit «Kerabars» à Plouégat-Guérand (Finistère)

Légende :

Au recto : Stèle des maquis de Saint-Laurent située au lieu-dit «Kerabars» à Plouégat-Guérand.

Au verso : Stèle des résistants de Saint-Laurent morts pour la France. Elle est située à proximité de la stèle des maquis de Saint-Laurent.

Genre : Image

Type : Stèles

Source : © Maryvonne MOAL Droits réservés

Détails techniques :

Photographies numériques en couleur

Date document : 2020

Lieu : France - Bretagne - Finistère - Plouégat-Guérand

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Analyse média

Les nom des fusillés de Plougasnou, résistants Libé-Nord du Maquis de Saint Laurent apparaissent sur cette plaque (Yvonne et Yves Jegaden, Charles Bescont, Isidore Masson, Pierre et Alexis Moal, Jean Scour et Claude Kerguiduff).


Contexte historique

Les résistants des Forces Françaises Libres (FFI) de Plougasnou issus du mouvement Libé-Nord se regroupent fin 1943 au sein du maquis-refuge de Plourin-les-Morlaix aux lieux dits "Kergus", "Lamprat" et "Coastanscour". A la suite d’une dénonciation, ils se replient en avril 1944 vers le maquis-refuge de Saint-Laurent à Plouégat-Guérand sur le versant ouest de la vallée du Douron au lieu-dit « Kerabars ».
Le lieu-dit "Tachen ar Plan" situé près du hameau de Saint-Laurent sert de terrain de parachutage pour les armes et le matériel, il sera utilisé en juillet 1944. Le lieu-dit "Kerionec" situé à Saint-Jean du Doigt sert début juillet 1944 pour le parachutage d’une douzaine d’hommes avec leur armement (Derry 2 - Paul Quelen).
Le versant est de la vallée du Douron est occupé depuis le mois de mai 1943 par des maquisards Francs-Tireurs et Partisans (FTP). Les FTP et les FFI du maquis de Plouégat-Guérand se sont regroupés pour créer une formation FFI qui libèrera la région.

Les premiers éléments sont recrutés sur place parmi la population civile de la région, l’effectif de ce groupe qui était d’une dizaine d’hommes à la formation est allé sans cesse en grossissant, notamment en juillet et août 1944, pour atteindre la force approximative d’un bataillon à la libération. A ce moment, il devient un maquis combattant où s’unissent les résistants FTP et FFI pour combattre l’occupant, et libérer la région.
Après le débarquement allié en Normandie, et au fur et à mesure que l’effectif augmente, la formation entreprend des actions contre les forces allemandes.

  • Sabotages sur la ligne Paris-Brest et Carhaix-Morlaix : Cable souterrain et lignes télégraphiques coupés, voies ferrées elles-mêmes coupées.
  • Embuscades :
    • 5 août 1944 : Attaque du camp de St Fiacre à Lanmeur.
    • 5 août 1944 : Attaque d’un convoi au Boulva à Lanmeur par un groupe de combat. Il y eu un mort et plusieurs blessés allemands, un résistant fut tué.
    • 6 août 1944 : Attaque d’un groupe d’une douzaine d’Allemands au bourg de Lanmeur par cinq résistants, plusieurs allemands tués, un résistant également tué.
    • 6 août 1944 : Attaque d’un convoi allemand au Boiséon à Lanmeur par un groupe de résistants, 8 allemands furent tués, un résistant fut également tué.
    • 9 août 1944 : Attaque d’un canon anti-char à Plouigneau par un groupe de parachutistes.
    • 10 août 1944 : Occupation du bourg de Plouigneau par les sections du maquis Libé-Nord de Saint-Laurent. Ces maquisards formés et encadrés agissent pour gêner sans relâche la remontée de l’ennemi vers la Normandie, en coupant les lignes de communication allemandes, en attaquant des convois et en obligeant à la reddition les forces restées à l’arrière.

A la libération, le maquis Libé-Nord de Saint Laurent est intégré dans l’armée régulière et devient « Bataillon d’Ornano ». Il est dirigé sur le front de Lorient.



Galerie de portraits

    
François-Tanguy Prigent et Léon Le Janne,
chefs de ce maquis
Hubert Pinaton,
résistant du mouvement Libé-Nord
du maquis de Plouégat-Guérand
Paul Quélen (SAS),
son nom figure sur la stèle des maquis.
 

Auteur : Maryvonne Moal
Sources : Service Historique de la Défense de Vincennes