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Monument du maquis de Saffré (Loire-Atlantique)

Genre : Image

Type : Monument

Producteur : Christophe Durand

Source : © Cliché Christophe Durand Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : Juillet 2020

Lieu : France - Pays de la Loire - Loire-Atlantique

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Contexte historique

Depuis la fin de 1943, des parachutages d’armes étaient organisés depuis Londres par les Britanniques, en lien avec l’Armée secrète du général de Gaulle. En juin 44, alors que le débarquement en Normandie opposait les troupes alliées aux soldats de l’armée allemande, les maquisards de la région ont été regroupés au lieu-dit La Maison rouge, sur la commune de Les Touches. Mais il apparut rapidement qu’il fallait trouver un lieu plus vaste, homologué par la résistance, et qui permettrait d’attendre un parachutage d’armes qui seraient ensuite réparties entre tous les groupes présents en forêt, en l’occurrence au moins dix-huit groupes de maquisards, soit environ 300 hommes au moment de l’attaque allemande. Arrivés là dans la nuit du 16 au 17, les combattants de l’ombre ont été attaqués le 28 au matin, une dizaine de jours plus tard ; les armes tant attendues seront bien parachutées, mais hélas le lendemain, le 29 dans la soirée.

Attaqués par des soldats aguerris, cinq fois plus nombreux qu’eux, les maquisards qui ne disposaient que de quelques dizaines d’armes, ont été logiquement vaincus. 13 hommes tués sur place, 27 prisonniers fusillés dès le lendemain, 2 autres assassinés dans la prison de Nantes, près de 30 Maquisards ou patriotes qui les avaient soutenus dans la région tués ensuite, pour la plupart dans les sinistres camps de concentration allemands. La Résistance locale a payé très cher le prix de sa participation aux combats de la Libération ; les plus jeunes victimes n’avaient que 17 ans !

Aujourd’hui, en forêt de Saffré, au lieu-dit Le Pas-du-Houx, un monument inauguré le 11 juin 1950 par le général de Gaulle rappelle ce terrible et glorieux évènement. La visite du lieu est enrichie de panneaux explicatifs qui disent ce que fut la Résistance et qui présente chaque lieu du combat, notamment « la Bouée d’Ajoncs » où plusieurs jeunes combattants des Touches ont été tués, et le cimetière du Pas-du-Houx où les corps des treize premiers morts du maquis ont été ensevelis dès le lendemain.