François Lescure (1920-1992)

Légende :

François de Lescure, représentant de l'UNEF en zone occupée et président de la Fédération des Étudiants de Paris.

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Mémoires d'Humanité / Archives départementales de la Seine-Saint-Denis Droits réservés

Détails techniques :

Négatif noir et blanc 
Dimensions : 06x06 cm.

Date document : sans date

Lieu : France

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Contexte historique

En 1940, François de Lescure (il a repris la particule que son père affectait) est étudiant en lettres à la Sorbonne, et n’a pas été mobilisé. C’est à ce titre que la direction de l’UNEF repliée en zone Sud l’a désigné en août comme son représentant pour la zone occupée ; il est en outre président de la très officielle Fédération des Étudiants de Paris (FEP). Ce qui est alors ignoré, c’est son appartenance au parti communiste interdit, et même au triangle de direction de l’Union des Étudiants et Lycéens communistes. Il aurait alors fait courir le bruit de sa rupture avec le PCF pour mieux couvrir ses activités à l’UNEF.
Il a dit plus tard avoir avec d’autres eu l’idée de la manifestation du 11 novembre à l’Etoile au soir du rassemblement du 8 organisé par les étudiants communistes contre l’arrestation du professeur Langevin, haute personnalité scientifique et figure de la gauche intellectuelle, et aurait rédigé et diffusé des tracts en ce sens, ce que ne confirme aucun document d’époque.
En tant que président de la FEP, il est informé par le recteur du projet de manifestation du 11 à l’Etoile. Au lendemain de la manifestation, il lance aux étudiants de Paris comme de province des appels au calme et au recueillement. Il est pourtant arrêté le 3 décembre par la police française ainsi que dix huit autres étudiants communistes, dans une enquête sans lien avec le 11 novembre. Mais seul il est relâché le soir même sur ordre du Secrétariat Général à la Jeunesse de Vichy. Il demeure actif à l’UNEF jusqu’à l’été 1941, après quoi il quitte Paris. Engagé dans la Résistance principalement communiste, ce qui lui valut la légion d’Honneur en 1991, il devient à la Libération responsable étudiant puis entame une carrière de journaliste dans la presse communiste.


Alain Mochablon