Alain Griotteray

Légende :

Élève au lycée Condorcet à Paris, Alain Griotteray prend part à la manifestation des étudiants et lycéens le 11 novembre 1940 avant de créer et diriger le réseau de renseignements Orion jusqu'à la Libération.

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © "Memoires" Alain Griotteray Droits réservés

Détails techniques :

Photographie noir et blanc

Date document : 1940

Lieu : France

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Contexte historique

Né le 15 octobre 1922 à Paris 8e, Alain Griotteray est en 1940 élève au lycée Condorcet à Paris. Il prend part à la manifestation des étudiants et lycéens le 11 novembre 1940.
En septembre 1940, Henri d’Astier de la Vigerie crée une chaîne d’évasion et de renseignement franco-belge. En zone interdite, le réseau est dirigé par Georges Piron. Alain Griotteray en devient le responsable pour Paris. En avril 1941, après l’arrestation de Piron et son exécution par les Allemands et suite au départ de d’Astier pour l’Afrique du Nord, Alain Griotteray prend la direction du réseau. Il devient le correspondant d’Henri d’Astier pour la métropole.

Les renseignements recueils sont d’abord transmis aux services secrets britanniques, puis à partir de 1941 à Alger pour transmission aux états-majors américains. Le réseau travaille ensuite en lien direct avec l’OSS puis en janvier 1944 avec les services français. De septembre 1940 à mars 1941, le réseau - qui sera homologué sous le nom de réseau Orion - est spécialisé dans les renseignements relatifs aux préparatifs allemands de débarquement en Grande-Bretagne et couvre Paris et la zone interdite. De mars 1941 à octobre 1942, la recherche de renseignements militaires s’oriente vers tout ce qui concerne l’Afrique du Nord et le réseau s’étend à la zone non occupée. De 1942 à 1944, la centrale du réseau reste à Paris ; des sous-réseaux sont implantés à Bordeaux et Sète. Un sous-réseau d’évasion est également mis en place.

Evadé de France par l’Espagne le 17 février 1943, interné à Pampelune puis Santander jusqu’au 23 mai 1943, Alain Griotteray parvient à gagner Casablanca le 27 mai 1943. Il rejoint alors l’école des officiers de Cherchell. Le 15 janvier 1944, il est détaché auprès de l’OSS – service secrets américains - et suit un stage de parachutiste. Le 4 avril 1944, Alain Griotteray est parachuté en France sous le pseudonyme d’Orion – nom du terrain sur lequel il est parachuté dans les Basses-Pyrénées - avec pour mission de constituer un réseau de renseignements dans la région du Sud-Ouest de la France au profit des services américains. Sa mission terminée, il est maintenu à la disposition des services américains jusqu’au 31 mars 1945. Alain Griotteray est démobilisé le 30 octobre 1945.
Il a été homologué chargé de mission de 1ère classe (capitaine) pour la période de décembre 1940 à septembre 1944 au titre du réseau Orion.

Administrateur de sociétés, il a également poursuivi après-guerre une carrière politique en étant notamment :
Conseiller de Paris : 1959-1965
Député du Val-de-Marne : 1967-1973 ; 1986-1997
Maire de Charenton-le-Pont : 1973-2001
Membre du Conseil économique et social : 1979-1985
Conseiller régional, vice-président du Conseil régional d'Île-de-France, chargé des finances : 1982-1986
Président de l'UDF du Val-de-Marne : 1978 à 1997.

Alain Griotteray est décédé à Paris le 30 août 2008.

Décorations :
Grand-officier de la légion d’honneur
Croix de guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance française
Médaille des évadés
Officier de l’ordre national du Vietnam.


Fabrice Bourrée

Sources :
Service historique de la Défense, GR 16P 271 191
Ordre de la Libération, archives de la commission nationale de la médaille de la Résistance française

Ressources complémentaires :
Francelle Bradford White, Andree's War: How One Young Woman Outwitted the Nazis, Elliott & Thompson Limited; 1st edition (11 Sept. 2014)
https://www.andreeswar.com/