Balcon de l’Hôtel de ville de Romans-sur-Isère le 7 mai 1945

Légende :

Manifestation pour fêter la capitulation de l'Allemagne nazie (8 mai 1945).

Genre : Image

Type : Photo

Producteur : inconnu

Source : © ASPRP Droits réservés

Détails techniques :

Photographie argentique noir et blanc.

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Romans-sur-Isère

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Analyse média

Balcon de l’Hôtel de ville de Romans-sur-Isère le 7 mai 1945 avec les personnalités civiles et militaires venues fêtées la victoire contre l'Allemagne nazie. Le bâtiment est abondamment pavoisé des drapeaux français et alliés. On imagine la foule qui s’est réunie devant, après avoir manifestée dans la ville.


Auteurs : Jean Sauvageon

Contexte historique

La Drôme est libérée depuis le 1er septembre 1944, soit huit mois environ, mais la guerre, pour notre continent, a continué jusqu’à la capitulation de l’Allemagne, le 8 mai 1945. La guerre n’était cependant pas terminée puisque la signature de la capitulation japonaise n’a été effectuée que le 2 septembre 1945, quelques semaines après les explosions des bombes atomiques à Hiroshima et Nagasaki (6 et 9 août).

Après près de six années de guerre, de défaite de l’armée française, de régime de Vichy et d’occupation allemande et italienne, de restrictions, de privations des libertés, d’arrestations, de déportations, de combats meurtriers en France et en Europe, de révélation de nombreux morts et disparus, la capitulation de l’Allemagne, le 8 mai 1945, à Berlin, déclenche une explosion de joie dans tout le pays.

Ce sont des défilés, des rassemblements sur les places des villes et villages au cours desquels on brûle des effigies d’Hitler, comme à Saint-Vallier-sur-Rhône. Partout, on danse dans des bals populaires improvisés. Les maisons sont pavoisées aux couleurs françaises, mais aussi de nombreux drapeaux des nations alliées, Grande-Bretagne, États-Unis, Russie.

La guerre se poursuit dans le Pacifique. La capitulation n’est pas un coup de baguette magique. Les restrictions vont perdurer encore de longs mois, l’économie doit se relever du traumatisme de l’Occupation, de la pénurie de matières premières, les administrations doivent se réorganiser, l’épuration doit se poursuivre. Malgré cela – que l’on oublie ces jours de victoire – c’est une grande euphorie qui s’empare de la grande majorité des gens. On a l’espoir de voir revenir les prisonniers, les déportés, les requis du STO, de retrouver peu à peu une vie normale.


Auteurs : Jean Sauvageon
Sources : Dvd-rom La Résistance dans la Drôme et le Vercors, éditions AERI-AERD, 2007.