Pièce d’artillerie lourde allemande sur voie ferrée (ALVF)

Genre : Image

Type : Engin militaire

Producteur : cliché Emile Siffermann

Source : © Collection Jeanne Sauvageon Droits réservés

Détails techniques :

Photographie argentique en noir et blanc.

Date document : août 1944

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Drôme - Loriol-sur-Drôme

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Analyse média

Photographie montrant au premier plan la pièce d’artillerie. Dans les wagons suivants sont transportés les servants, les obus, la poudre et les éléments de voie ferrée servant à construire, le cas échéant, des tronçons en épi pour le pointage du canon en direction.

Dès la fin des combats, Emile Siffermann photographie autour de Loriol un grand nombre de matériels et de bâtiments détruits ou endommagés.

Étant donné que, d'une manière générale, dans la profondeur du champ de bataille, l'artillerie des belligérants s'est vu ravir ses missions de feux par l'aéronautique de bombardement, les canons à grande et très grande portée, comme le PariserKanone (Grosse Bertha) ne sont plus employés que marginalement par la Wehrmacht. Trop liées à l'infrastructure, les seules pièces d'artillerie lourde sur voies ferrées sont souvent des matériels français saisis après la débacle de 1940. La mise en direction de tir de ces canons requiert soit des portions de voies ferrées courbes, soit de très courts tronçons de voies ferrées construits spécialement en épis vers le but fixé. Pendant la bataille de Montélimar, ces gros canons tirent, notamment, depuis la courbe de Châteauneuf-du-Rhône ou depuis La Coucourde.

Parmi les six canons lourds sur voie ferrée récupérés après la bataille, le plus puissant est le canon de 38 cm type Siegfried de l'Eisenbahn Artillerie Abteilung 640 (640e groupe d'artillerie sur voie ferrée) à deux batteries précédemment employées pour tirer sur le golfe de Fos et la baie de Marseille. Liés aux voies ferrées et difficiles à camoufler, ces gros matériels doivent être puissamment défendus contre les attaques des chasseurs-bombardiers alliés. À cet effet, la Flak est particulièrement active dans le triangle Viviers - Malataverne - Donzère.

Ce train d’artillerie lourde ne doit pas être confondu avec le Panzerzug 25, dernier train blindé signalé, sur la rive droite du Rhône, le 24 août 1944 au Pouzin et le 27 à Tournon.


Auteurs : Pierre Balliot
Sources : Balliot Pierre, Le Chaudron, bataille dite de Montélimar, édition par l’auteur, 2007.