Attestation du Brigadier General Sibert

Légende :

Copie certifiée conforme de l'attestation du général américain Sibert, responsable du service de renseignement de l'état-major du général Bradley, en faveur de Roger Cocteau-Gallois

Genre : Image

Type : Attestation

Source : © Archives nationales, 672 AP 37 Droits réservés

Date document : 21 janvier 1945

Lieu : France - Ile-de-France

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Analyse média

Traduction

Objet : Services rendus à l'occasion de la chute de Paris
A : Major Roger Cocteau-Gallois

1. Le soussigné reconnaît par la présente le rôle important que vous avez joué lors de la prise de Paris, le 25 août 1944.

2. Aux environs du 23 août 1944, vous avez été amené dans le bureau du chef d'état-major adjoint, G2, du 12e groupe d'armées, alors stationné à Laval (Mayenne), France. La situation existant à l'intérieur de Paris nous fut éclaircie grâce aux renseignements que vous nous avez fournis et c'est sur la base de ces renseignements, que le soussigné à transmis au général Bradley, que le général Eisenhower donna l'ordre à la 2e division blindée française de faire mouvement directement sur Paris et à la 4e division d'infanterie américaine de se diriger vers la partie sud de la capitale.

3. Votre mission ayant pour but de nous fournir ces renseignements fut efficacement remplie et cette mission terminée vous nous avez quittés pour rejoindre le quartier général du général Leclerc.

Signé : Edwin L. Sibert
Bridagier General


Archives nationales, 672 AP 37

Contexte historique

Le 22 août 1944, "Gallois", adjoint de "Rol", réussit à gagner les lignes américaines. Il expose à Patton la situation dans Paris, insiste sur l’urgence d’un soutien allié à l’insurrection, puis obtient de rencontrer Leclerc qui se trouve à Laval avec le 12e groupe d’armées commandé par le général Bradley. Le 20 août, le général de Gaulle qui arrive d’Afrique du Nord, se rend en Normandie auprès d’Eisenhower. Celui-ci l’informe du contournement de la capitale par la 3e armée en deux colonnes ; l’une a déjà atteint Mantes, l’autre arrive à Melun. À l’ouest, le groupe d’armées du maréchal anglais Montgomery, refoule la résistance tenace des Allemands et progresse lentement vers Rouen. Mais, entre Rouen et Paris, c’est le vide. De Gaulle lui rappelle “l’importance du sort de Paris, qui intéresse d’une manière essentielle le gouvernement français […]. “Je me vois”, lui dit-il, “obligé d’intervenir et de vous inviter à y envoyer des troupes. Il va de soi que c’est la 2e division blindée française qui doit être désignée en premier lieu”.


Christine Levisse-Touzé et Vladimir Trouplin, Paris, Compagnon de la Libération, Comité d’histoire de la Ville de Paris, 2010