Plaque à la mémoire du lieutenant Martinet

Légende :

Plaque située à l'angle de la rue Auguste Comte et du 64 boulevard Saint- Michel, Paris 6e

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique couleur

Date document : 2014

Lieu : France - Ile-de-France - Paris

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Contexte historique

Né à Thiers en 1896, ancien combattant de la Première Guerre mondiale, militaire de carrière, Jules Martinet est en 1939 adjudant-chef au 1er R.I.C. Captué par l'ennemi pendant la campagne de 1940, il est interné au stalag XVII B en Autriche puis rapatrié et démobilisé. Il regagne alors Dreux où il occupe un poste au service du ravitaillement général. En 1942, Jules Martinet est recruté par le lieutenant Chesne, chef de district au ravitaillement de Chartres, et prend en charge le secteur drouais du réseau « Athos », bientôt Incorporé au réseau « Prosper » du S.O.E. APrès le démantèlement du réseau Prosper, il rejoint l'OCM. 

A l’approche de la libération, et après la tragédie de Neuville-les-Bois, la résistance drouaise choisit prudemment d’attendre les troupes alliées : les F.F.I. du capitaine Farjon et du lieutenant Martinet entrent dans Dreux le 16 août. La ville est libérée. Regroupés à Chartres au sein de la Colonne Valin, futur 1er Bataillon d’Eure-et-Loir, les FFI montent sur Paris et entrent par la Porte d’Orléans aux côtés de la 2e Division Blindée. Dans la matinée du 25 août, le colonel Fabien reçoit l’ordre de s’emparer du Palais du Luxembourg. 600 Allemands, lourdement armés, y sont retranchés et déterminés à tenir la position. Fabien, en plus de deux pelotons du capitaine de Boissieu, dispose de 300 combattants et parmi eux, les résistants venus d’Eure-et-Loir. L’attaque est lancée. Des tirs violents stoppent la progression. Il est onze heures, Farjon et Martinet, avec une dizaine d’hommes, engagent une reconnaissance sur le boulevard Saint-Michel. Là, à hauteur du n°64, Jules s’effondre, touché à la tête. Roland Farjon, profondément choqué, ordonne le repli puis confie le commandement du groupe Martinet à André Hamelin. Les défenseurs du Sénat capitulent en fin de journée. La mort de Jules Martinet est enregistrée au poste de secours de l’Ecole de Médecine.