Adrien Conus, Volume

Légende :

Adrien Conus, dit Volume, parachuté dans le cadre de la mission Eucalyptus (29 juin - 7 octobre 1944), sous les ordres de François Huet, Hervieux, assurera la liaison du massif avec l'Oisans - Conus sera fait Compagnon de la Libération - sans date

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes)

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Contexte historique

Né à Moscou le 23 avril 1900 de parents français, il rejoint la France en 1917.
Ingénieur des travaux publics en Afrique Equatoriale Française à Bangui, il devient chasseur professionnel de gros gibier.

Il effectue son service militaire au Maroc de 1924 à 1926. Mobilisé en 1939, il participe au ralliement de l’Oubangui-Chari et rejoint les Forces françaises libres en août 1940 avec le lieutenant Bourgoin. Affecté au bataillon de marche n° 2, il s’embarque pour la Palestine où il prend part aux opérations de Syrie. Il est nommé sous-lieutenant en septembre 1941. Il rejoint le bataillon de marche n°2 (BM2) en Libye, monte un canon de 25 sur son Bren-carrier, et prend part aux combats d’El Michelle et El Tellin.
À Bir-Hakeim, il brise les assauts devant son secteur. Il est blessé au cours d’une sortie nocturne. Il a l’idée de monter des canons de 75 sur camion Ford pour en faire des antichars. Deux pelotons en seront équipés, avec lesquels il participera au combat jusqu’en Tunisie. En avril 1943, il rejoint le régiment de marche de spahis marocains avec lequel il termine la campagne de Tunisie. En octobre 1943, il est au 2e RCP du commandant Bourgoin.

Il est parachuté le 2 juillet dans l’Ain, dans le cadre de la mission « Eucalyptus ». Il rejoint le Vercors le 10 et se place sous les ordres du commandant Huet.
Le 21 juillet, le Vercors étant encerclé, Huet demande un volontaire pour une liaison avec l’Oisans où se trouve le commandant Le Ray ("Bastide"), chef des maquis de l’Isère. Conus se porte volontaire et part avec le lieutenant Jail, des maquis de l’Oisans, et le lieutenant Foyard. Après avoir réussi à passer grâce au brouillard et malgré l’encerclement allemand, ils sont pris au pont sur la Gresse, à l’entrée de Saint-Guillaume. Remis à la police allemande, il est brutalisé, mais réussit à cacher le code secret qu’il conservait sur lui. Finalement, les Allemands décident de le fusiller à Saint-Barthélemy-du-Gua, ainsi que trois autres maquisards. Après les premières exécutions, vient le tour de Conus. Ayant remarqué que le Feldwebel rechargeait son arme après avoir tiré, il se précipite sur lui et saute dans le ravin poursuivi par les rafales. Un arbre amortit sa chute ; il se relève, traverse le torrent et se réfugie dans les broussailles. Les Allemands passent à côté de lui sans le voir et parlent d’aller chercher les chiens. Il s’enfuit à la nuit tombée et se dirige vers l’Oisans. Recueilli par une vieille femme, il est soigné, nourri et un prêtre le conduit au passage du Drac. À 16 heures il rencontre les FFI qui le conduisent au commandant Le Ray. Il retourne en Vercors et prend part aux combats de la Libération. Il est nommé commandant en septembre 1944. Il se bat ensuite derrière les lignes allemandes avec le commando A220 du colonel Duclos.

Carrière après-guerre :
Après la capitulation allemande, il part pour l’Indochine où il forme le commando parachutiste Conus, très actif au Laos. Mais sa santé déclinant, il quitte l’Indochine en juillet 1946. Soigné en France, sa santé s’améliore ; il part en mai 1947 pour l’Afrique, où il est nommé directeur des chasses pour l’AEF.

Sa maladie le rattrape et il meurt à Bangui le 1er septembre 1947, où il est inhumé.

Distinctions :
Chevalier de la Légion d’honneur ; Compagnon de la Libération ; Croix de guerre 1939-1945 et des TOE (six citations) ; Rosette de la Résistance ; Médaille des évadés ; DSO.


Pour en savoir plus :

Chronologie des structures des services secrets (G. Giraud)

Les services secrets et les liaisons radio dans le Vercors (G. Giraud)


Auteur : Philibert de Loisy

Sources :

Actes du colloque Les Militaires dans la Résistance, Ain-Dauphiné-Savoie, 1940-1944, Avon-les-Roches, Anovi, 2010.

Musée de l'Ordre de la Libération (site Internet).

Bulletin Aux armes, n°1.