Marie Hackin, Compagnon de la Libération

Légende :

Marie Hackin, archéologue, résistante de la première heure avec son époux Joseph, organisatrice du corps féminin de la France libre et l'une des six femmes faites Compagnon de la Libération

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc.

Date document : Sans date

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Contexte historique

Marie Hackin est l'une des six femmes faites Compagnon de la Libération.

Marie Hackin, Parmentier de son nom de jeune fille, est née le 7 septembre 1905 à Rombas en Moselle annexée par l’Allemagne. Son père, Jean Parmentier, luxembourgeois, y avait émigré en 1892 pour y trouver un emploi de chef de triage. La famille déménage ensuite à Ars-sur-Moselle où Jean Parmentier devient cafetier. Marie Hackin fait des études d’archéologie à Paris à l’Ecole du Louvre. En septembre 1928, elle épouse Joseph Hackin, archéologue et philologue, directeur du Musée Guimet depuis 1923 et reçoit alors la nationalité française. Dès lors, elle est étroitement et remarquablement associée aux recherches de son mari, aussi bien dans le cadre de ses missions en Orient que dans ses travaux scientifiques au Musée Guimet. De 1936 à 1940, ils participent à de nombreuses fouilles en Afghanistan où les campagnes se succèdent. Elle dirige notamment - sous la direction de son mari - un des deux chantiers de fouilles du site de Begram à 60 km de Kaboul lors du premier semestre 1937. Elle réalise également un film documentaire sur les site et les paysages afghans.

En septembre 1939, Joseph Hackin est mobilisé comme capitaine, puis, comme commandant, attaché à la légation de France à Kaboul. Refusant l'armistice, après avoir adressé, le 6 juillet 1940, un message d'adhésion au général de Gaulle, les époux Hackin quittent Bombay à destination de Londres, où ils parviennent en octobre 1940.

Engagée dans les Forces françaises libres, le 26 décembre 1940, avec le grade de sous-lieutenant, Marie Hackin prend part à l'organisation du Corps féminin de la France libre. Désignée pour accompagner son mari, chargé du Département des Affaires extérieures, dans une longue mission en Inde, elle embarque le 20 février 1941. Le cargo qui les transporte, le Jonathan Holt, est torpillé le 24 février 1941. Les époux Hackin disparaissent en mer, dans les parages du Cap Finistère.

Décorations :
• Compagnon de la Libération - décret du 13 mai 1941 • Croix de Guerre 1939/45 avec palme • Médaille Commémorative 39-45

Publication :
Avec Ahmad Ali Kohzad, Légendes et coutumes afghanes, publications du Musée Guimet, Presses universitaires de France, 1953.


Musée de l'Ordre de la Libération.