Plaque en hommage à Henri Gautherot

Légende :

Plaque apposée au 6 avenue de la République à Gentilly (92)

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : Claude Richard

Source : © Collection Claude Richard Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Lieu : France - Ile-de-France - Val-de-Marne - Gentilly

Ajouter au bloc-notes

Contexte historique

Henri Gautherot, secrétaire des Jeunesses communistes de Gentilly, et Szmul Tyszelman (Titi), chargé des planques et du matériel, participent à la manifestation du 13 août 1941 organisée par la direction clandestine des Jeunesses Communistes et initialement prévue gare Saint-Lazare. La présence policière sur place oblige les organisateurs à transférer la manifestation Porte de Saint-Denis. Stationnés au Conservatoire des Arts-et-Métiers, les Allemands entrent en jeu. Du côté de la Porte Saint-Martin, une bagarre s'engage. Henri Gautherot prend la fuite. Un civil allemand se lance à sa poursuite et le rattrape dans une loge de concierge au 37 boulevard Saint-Martin. Sous réserve d'un inventaire plus précis, il semble qu'il y ait eu, ce soir-là, comme le mentionne un document allemand, six arrestations : Joseph Bireraer, blessé au côté droit par une balle de revolver allemande, ainsi que Henri Gautherot, conduits tous deux à l'Hôtel Dieu ; Abraham Lichtyg, arrêté pour avoir blessé au visage un gardien de la paix ; Abraham Crazover et Robert Berger. Quant à Szmul Tyszelman, poursuivi par les militaires allemands, auxquels une fourgonnette Police-Secours du XIXe arrondissement avait prêté main forte, il a été finalement arrêté dans une cave du 29 boulevard Magenta où il s'était réfugié. Deux jours plus tard, Gautherot et Tyszelman sont condamnés à mort par le tribunal militaire du Kommandant von Gross-Paris qui siège dans les salons de l'automobile Club, place de la Concorde, ou bien dans la "salle des fêtes" de l'hôtel Continental (un doute subsiste). Henri Gautherot (21 ans) et Samuel Tyszelman (20 ans) sont fusillés le 19 août 1941 à Châtenay-Malabry. Une affiche, éditée par le Parti communiste, apparaît alors sur les murs de Paris et de sa banlieue. Reprenant la phraséologie de celle qui a annoncé l'exécution des deux militants, elle met en garde l'occupant : "Avis au général Stülpnagel. À partir de ce jour, conformément au décret de la Justice Populaire, dix officiers allemands répondront de la vie d'un jeune patriote français. Vingt officiers allemands seront exécutés dans la semaine du 19 au 26 août pour venger la mort de Gautherot et Tyszelman" (affiche découverte le 28 août à Asnières par la Police). L'Humanité clandestine, dans son numéro du 21 août, reprenant le thème de l'affiche, réclame vengeance pour les deux martyrs et appelle la mort de vingt Allemands. C'est ce même jour que Pierre Georges a décidé de venger "Titi", au métro Barbès…


Boris Dänzer-Kantof in DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004