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"Note générale n° 5", 21 novembre 1943 (sur les émoluments versés au personnel des réseaux)

Légende :

"Note générale n° 5", 21 novembre 1943 (sur les émoluments versés au personnel des réseaux)

Genre : Image

Type : Document

Source : © Archives municipales de Tours - Fonds Jean Meunier - 5Z5/ 1N127 et 1N128 Droits réservés

Détails techniques :

Document de 3 pages (voir verso et album) dactylographié sur papier pelure (dim. 21 x 27).

Date document : 21 novembre 1943

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Indre-et-Loire - Tours

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Analyse média

Cette note fait tout d'abord remarquer qu'un nombre croissant d'agents de renseignement travaillant pour le réseau ont tendance à se comporter tels des "fonctionnaires", c'est-à-dire à rechercher le profit pour un travail de renseignement effectué a minima au détriment d'un travail plus assidu et qualitatif, relevant davantage d'un engagement à plein. Quelques exemples de ces pratiques sont donnés, tels la majoration accrue des notes de frais et le découpage d'un renseignement en plusieurs courriers, pour simuler une activité pleine et renouvellée. 

La note annonce alors son objectif : donner des directives aux chefs de région sur le moyen de rétribuer leurs agents informateurs, avec plus ou moins de souplesse.

La note fait alors ouvertement référence à la note générale n°1 (du 2 août 1943), dans laquelle il avait été demandé des indications locales sur la question de la rétribution des agents de renseignement aux chefs régionaux, et qui était restée lettre morte. 

Décision est annoncée de donner la priorité aux agents désinteressés, motivés par la qualité du renseignement avant tout. En ce sens, la rémunération doit être considérée comme un moyen de subsister et non de profiter. Il est en outre rappelé que les frais ne constituent nullement des compléments de rétribution, mais simplement l'acquittement du bon déroulement de la mission de renseignement (déplacements, frais de représentation et de propagande...). Désormais, une somme forfaitaire par journée de travail effectif sera déterminée et plafonnée, à quoi s'ajouteront les indemnités de "charges de famille" pour les agents concernés.

Suit alors la grille des émoluments applicables selon les fonctions exercées par l'agent (points 1 à 8), du "chef de région" à "l'agent de liaison" ou "informateur volant".

La question des agents de renseignement ayant une situation sociale déjà établie est également abordée. Ceux-ci doivent être considérés comme agents de grade P 1, pour lesquels une gratification plafonnée doit remplacer les émoluments réguliers.

En point 10, est mentionné le Secours social, une allocation fixe versée aux agents incarcérés et/ou aux familles d'agents disparus.

Il est enfin précisé que les chiffres donnés dans la grille des émoluments tiennent compte du coût de la vie dans les grandes villes a maxima et qu'un ajustement peut être décidé par le chef régional selon la chereté de la vie et en cas d'inexpérience des agents informateurs ou de rendement jugé insuffisant. Le chef de région a également la possibilité de sanctionner un agent dont il ne serait pas satisfait en revoyant ses émoluments à la baisse.


Paulina Brault