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La formation des CDL en Indre-et-Loire, [août 1964]

Légende :

La formation des CDL en Indre-et-Loire, sans date, sans auteur indiqué (mais très vraisemblablement dû à Jean Meunier, et datable du mois d'août 1964 suivant la mention manuscrite en tête du document)

Genre : Image

Type : Document

Source : © Archives municipales de Tours - Fonds Jean Meunier 5Z36/13N1 et 13N2 Droits réservés

Détails techniques :

Document de 4 pages (voir recto-verso et album).

Date document : Sans date

Lieu : France - Centre - Val-de-Loire (Centre) - Indre-et-Loire - Tours

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Analyse média

Il s'agit ici d'un témoignage écrit de Jean Meunier sur la formation du Comité départemental de Libération (CDL) d'Indre-et-Loire, dont il est le président. Pour introduire le sujet, il commence par rappeler l'origine de son parcours dans la Résistance : dès 1941 - rappelle-t-il - il avait été en contact avec "Londres" (en fait avec le SOE britannique, avant qu'il ne soit recruté par le réseau de renseignement français libre CND-Castille). En 1942, il a été contacté par Henri Ribière, le responsable du mouvement Libération-Nord, pour mettre sur pied le mouvement en Indre-et-Loire. Puis, en 1943, après un autre contact avec Ribière, il est officiellement chargé par "M. Vincent", Francis-Louis Closon (responsable de la Commission des Comités de Libération au CNR) de prendre la tête du CDL d'Indre-et-Loire.

J. Meunier explique ensuite que le CDL d'Indre-et-Loire fut mis sur pied en janvier 1944. À ce moment-là, détaille-t-il, les membres qui le composaient étaient : lui-même, président, Gabriel Feuilet, son bras-droit, André Brohée, responsable départemental du Front national, l'abbé Simonin, résistant de Ceux de La Libération (CDLL) et représentant des milieux catholiques, Lemerle, représentant du Parti communiste, le Dr Chevet, du Parti radical, Vareilles, directeur de la CIMT et représentant des milieux patronaux, et Paul Racault, socialiste et représentant des milieux universitaires.

Un court historique résume l'évolution du mouvement, marqué par une vague d'arrestations en 1943, la décapitation de l'état-major de l'AS...
J. Meunier explique que c'est R. Pinçon, Loiseau, qui fut chargé des contacts avec les maquis et groupes isolés.

Puis, J. Meunier relate alors de sa tentative de rencontre à Joué-les-Tours avec le commandant allemand, qui ne souhaitait pas traiter avec d'autres hommes que ceux de l'armée régulière, en uniforme, après qu'il eut appris que d'importantes charges explosives avaient été disséminées par les Allemands dans Tours.

Il relate ensuite comment, le 1er septembre (1944), il procéda, avec Gabriel Feuillet, à l'arrestation du préfet Musso, évoque la nomination de Michel Debré comme Commissaire Régional de la République (CRR) et la désignation du préfet de la Libération, Robert Vivier.

Enfin, J. Meunier aborde le rôle du CDL après la Libération, qui siégea à la préfecture d'Indre-et-Loire et vint s'étoffer encore, et dont le rôle prit fin à l'élection du conseil général.


Paulina Brault

Contexte historique

Chargé de la préparation de la Libération et de la nomination des futurs préfets, Francis-Louis Closon (alias " Vincent ") met en place clandestinement les Comités départementaux de Libération. Présents dans chaque département, les CDL ont pour rôle d'encadrer la prise de pouvoir, l'épuration et la transition de la période de la Libération afin de permettre un retour rapide à la légalité républicaine. Ces CDL doivent représenter toutes les tendances politiques de la Résistance, afin d'établir un équilibre entre les mouvements de Résistance et les partis politiques traditionnels.


Paulina Brault