Graphique illustrant les pertes en Vercors par sexe et statut

Légende :

Graphique illustrant les pertes en Vercors par sexe (femmes et hommes) et statut (résistants et civils), établi à partir du livre de l'état civil de l'ANPCVV

Genre : Image

Type : Graphique

Producteur : Christophe Clavel

Source : © Département AERI de la Fondation de la Résistance Droits réservés

Détails techniques :

Graphique en couleur.

Date document : 2015

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes)

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Analyse média

La disproportion du simple au double des pertes féminines et masculines peut trouver quelques tentatives d’explications : elle confirme à l’échelle du massif l’observation sur le caractère non systématique de l’exécution des civils (voir aussi le graphique des victimes - résistants et civils- du Vercors.
A contrario, à Vassieux où il y a eu massacre, la source nous donne 28 femmes et 26 hommes tués.

Pour les exécutions isolées et les otages (ceux de La-Chapelle-en-Vercors), les victimes civiles sont plus nombreuses chez les hommes que chez les femmes. On peut penser que les Allemands considéraient les hommes a priori comme « terroristes » ou, au moins, comme un soutien à ceux-ci.

Les hommes étaient également, par la nature de leurs occupations dans ce paysage agricole, beaucoup plus fréquemment à l’extérieur que les femmes, plus confinées dans ou à proximité de leurs maisons. Le critère de sauvegarde des femmes ne semble pas déterminant, puisque des vieillards (hommes ou femmes) et des enfants (garçons ou filles), dont des nourrissons, ont été assassinés.

Par ailleurs, le fait que nous ne trouvions dans la source « que » deux femmes résistantes tuées nous renvoie à ce qu’était, à cette époque, un résistant, c’est-à-dire à l’image que la société s’en faisait, celle d’un homme combattant.


Auteur : Didier Croibier-Muscat 

Sources : livre de l'état civil de l'ANPCVV.

Contexte historique

 

Pour en savoir plus :

 

Observations sur les pertes par commune (D. Croibier-Muscat)