Etude sociologique comparative entre un camp du maquis et la compagnie civile Abel

Légende :

Étude sociologique comparative entre un camp du maquis, le camp C3, et la compagnie civile Abel, mobilisée et montée au Vercors après le 6 juin 1944
Le premier graphique établit une comparaison par origine géographique (voir l'album)

Genre : Image

Type : Graphiques

Producteur : Christophe Clavel

Source : © Christophe Clavel Droits réservés

Détails techniques :

Graphiques en couleur légendés. Voir aussi l'album lié.

Date document : 2015

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes)

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Analyse média

Pour accompagner l'analyse ci-dessous, voir l'album comportant l'ensemble des graphiques, ainsi que l'extrait de l'étude de M. Bleicher.

Cette étude porte sur le personnel du camp 3 et de la « 3e compagnie Vercors », dite « compagnie Abel », montée au Vercors le 9 juin 1944, après la mobilisation générale décrétée par le lieutenant-colonel Marcel Descour, chef d’état-major de la Région R1.

Formée à partir de juin 1943 avec des résistants sédentaires, la compagnie Abel est destinée à être mobilisée le jour J. Malgré une différence d’effectif importante, nous publions à titre indicatif les résultats de cette étude comparative. Elle se fonde sur les travaux de Maurice Bleicher consacrés à la Compagnie Abel (voir les sources et l'album lié) et sur l’effectif du camp C3, comportant de nombreux réfractaires. Elle offre une vision sociologique entre deux modes de recrutement de résistants qui ont participé aux combats du Vercors entre juin et août 1944. Le recrutement de la compagnie Abel est départemental : il est drômois à 89 % et 70 % des hommes proviennent spécifiquement de Romans-sur-Isère et Bourg-de-Péage.
Pour le camp 3, le recrutement est géographiquement beaucoup plus ouvert et majoritairement régional (actuelle région Rhône-Alpes) à 77 % et provient aussi des autres départements français, ainsi que de l’étranger pour une moindre part.

Les maquisards du camp 3 sont très jeunes : 77,5 % d’entre eux sont âgés de moins de 24 ans, aucun n’est âgé de plus de 40 ans. L’âge des maquisards de la compagnie Abel s’étend de 16 à 55 ans. 

La compagnie Abel est composée majoritairement d’ouvriers, à hauteur de 39 %. Apparaissent dans l’effectif de la compagnie des catégories socioprofessionnelles non répertoriées dans le camp C3, à savoir, commerçants, agriculteurs, artisans, enseignants, industriels, cadres et  professions médicales.
L’effectif du camp C3 compte une majorité d’ouvriers avec 47,50 %, à laquelle il convient d’ajouter les autres catégories soumises au STO, à savoir, employés, étudiants en fin de sursis et jeunes des classes concernées par le STO. Cela signifie que les effectifs du camp C3 comptaient des réfractaires à hauteur de 87,5 %.

 

Pour en savoir plus :

Typologie, sociologie et origine des camps (A. Raffin et J.-W. Dereymez)

Rejoindre les camps du Vercors - les filières (A. Raffin)


Auteurs : Maurice Bleicher et Alain Raffin

Sources :

Maurice Bleicher, "La compagnie Abel - Romans-sur-Isère - Bourg-de-Péage - maquis du Vercors - 1943-1944" in bulletin Le Pionnier du Vercors, numéro spécial 2012, ANPCVV (étude d'une soixantaine de pages au total).