Portrait du commandant Neyret, par Jan Cristofle

Légende :

Portrait du commandant Antoine Neyret, commandant FFI du département de l'Ardèche, réalisé par Jan Cristofle, sans doute Jean Saussac, paru dans le journal Valmy n° 1 du 14 octobre 1944

Genre : Image

Type : Portrait

Source : © AD Ardèche - 70 J 45 Droits réservés

Détails techniques :

Dessin à l'encre noire.

Date document : 14 octobre 1944

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Ardèche

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Analyse média

Après avoir dressé les portraits des commandants Neyret (n° 1), Binoche (n° 4) et Faure (n° 6), à partir du numéro 4 de Valmy, Jan Cristofle est désormais le dessinateur attitré de ce journal de la Résistance unie. 

Ce qui frappe dans ses dessins de presse est :
- la représentation très fréquente des mêmes personnages, véritable fil rouge,
- un thème récurrent : le maquis allemand, 
- le fait de jouer sur l’opposition noir et blanc, 
- la présence assez régulière d’un titre et d’une légende accompagnant ses réalisations,
- la vision prémonitoire de ce qui allait se passer quelques mois plus tard : procès, suicide, 
- une Allemagne exsangue de ses hommes en âge de combattre, d’où l’enrôlement des jeunes,
- la présence constante dans ses illustrations de l’époque d’une fleur, clin d’œil à un futur plus joyeux, à un printemps plus radieux.


Alain Martinot

Contexte historique

Antoine, Marius Neyret 

Né le 23 février 1911 à Saint-Genest-Lerpt (Loire), mort le 22 avril 1977 à Villeurbanne (Rhône) ; chimiste ; militant communiste ; résistant.
Fils d’un mineur, Antoine Neyret, ouvrier des Produits chimiques, adhéra au Parti communiste en juin 1936 et devint rapidement secrétaire de la cellule de Feyzin (Rhône). Il assuma cette responsabilité jusqu’au lendemain du 30 novembre 1938, date à laquelle il fut licencié à la suite de la grève. Après sa démobilisation, il reprit contact avec le PC illégal par l’intermédiaire de Georges Marrane. Il fut arrêté le 13 mars 1941 avec Jean Chaintron et André Ternet. Détenu à la prison Saint-Paul à Lyon jusqu’en octobre 1941 puis à celle de Montluc, il fut condamné aux travaux forcés à perpétuité. Transféré à la prison de Saint-Étienne, il fit partie, le 17 juillet 1943, du contingent de prisonniers dont Henri Favoriti organisa la fuite.
En août 1943, il devint l’un des responsables des FTP du Puy-de-Dôme-Cantal. À nouveau arrêté le 9 mai 1944, blessé à Nîmes alors qu’il tentait de s’enfuir, il fut transféré à l’hôpital mais fut libéré par des maquisards. En août 1944, il devint responsable FTP de l’Ardèche, puis chef départemental des Forces françaises de l’Intérieur (FFI). Il fut ensuite intégré au Front national et envoyé sur le front de la "poche" en Bretagne. En 1945, Antoine Neyret suivit une école centrale du PC et, devenu employé à la Sécurité sociale, milita à Lyon à l’Union CGT des employés de la Sécurité sociale jusqu’en 1961. Il fut ensuite muté à la caisse de Sécurité sociale de Vienne (Isère). Dans les années soixante-dix, il était membre de l’Amicale des vétérans du PC.

 


Auteur Maurice Moissonnier pour le Dictionnaire du Maitron en ligne - http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article123906, notice NEYRET Antoine, Marius par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Sources Témoignage autobiographique. — État civil.