Plaque à la mémoire de Marcel Colin, Paris 19e

Légende :

Plaque à la mémoire de Marcel Colin, assassiné par les nazis en 1944, située 4, rue du Plateau, Paris 19e

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Source : © Classe de CM2A de l'école du 5 rue des Alouettes, Paris 19e Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur.

Date document : 2016

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris XIXe

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Contexte historique

Marcel, Emilien Colin est né à Dunkerque (Nord) le 27 mai 1920.

Il est le fils de Charles, François Colin et de Camille, Georgette Peuple ; tous deux nés à Dunkerque et mariés à Malo-les-Bains (Nord).

Il fut adopté par la Nation, suivant jugement du 22 septembre 1923 du tribunal civil de Dunkerque.

Marié le 20 décembre 1941 à Eliane, Angèle, Marie François à Paris (11e arrondissement).

Parti travailler en Allemagne dans le cadre du STO le 17 janvier 1943, il revient en permission en France et décide de ne pas repartir.

Il s'engage alors au sein des FTPF de la région parisienne, Groupe Victor Hugo, à compter du 1er août 1943. Il prend le pseudonyme d'Edouard.

Il participe à de nombreuses actions armées contre l'ennemi, ce qui lui vaut de devenir chef de groupe (il a 4 hommes sous son commandement), et équivaut au grade de caporal-chef.

Le 12 décembre 1943, notamment, Marcel Colin participe, avec plusieurs autres FTP, à l'évasion d'un camarade, Guy Péron, de l'hôpital de La Pitié, où, blessé, il était gardé à vue. Pour faciliter l'évasion, ils frappent l'inspecteur chargé de la surveillance à l'aide d'une matraque, ce qui motive une information judiciaire, confiée au juge d'instruction Chadefaux. Ce magistrat confie l'enquête à la brigade spéciale n° 2 de la préfecture de Police. S'ensuivent de nombreuses arrestations au sein des FTP. Marcel Colin est arrêté le 24 (ou le 27) décembre 1943, à la sortie du métro Jaurès, où il a rendez-vous avec un camarade. Fouillé, il est trouvé porteur d'un projet de carte d'identité au nom de "Robert Bataille". Interné à Fresnes et Compiègne, puis déporté à Mathausen (Autriche), où il porte le matricule 63 590. 

Il décède le 12 novembre 1944, au camp de Gusen (Autriche).

Reconnu mort pour la France, son acte de décès n'est établi que le 15 octobre 1946.


Auteur : Paulina Brault

Sources : Dossier individuel du SHD (site de Vincenes) 16 P 136849.