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Médaille de la déportation et de l'internement politique

Légende :

La Médaille de la Déportation et de l’Internement politique a été créée le 9 septembre 1948, par la loi définissant le statut des déportés et des internés politiques.

Genre : Image

Type : Médaille

Source : © Collection Fabrice Bourrée Droits réservés

Détails techniques :

Médaille en bronze doré

Date document : Depuis 1948

Lieu : France

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Analyse média

Le ruban comporte une alternance de bandes bleues et blanches disposées verticalement pour les déportés et en diagonale pour les internés. Il est orné d'une barrette métallique en bronze soit "DEPORTE" ou "INTERNE". 

La médaille, ronde, fait 30 mm de diamètre. Elle est en bronze mat ou en bronze doré pour les plus récentes. 

Sur l’avers est representé un maillon de chaîne vertical, dont les extrémités débordent du module et au centre duquel est représentée une petite carte de France d’où partent six rayons lumineux qui vont en s’estompant sur les bords. Au-dessus des rayons supérieurs, la légende REPUBLIQUE FRANÇAISE. Sur le revers, l’inscription MEDAILLE DE LA DEPORTATION ET DE L’INTERNEMENT entoure un maillon de chaîne brisé avec au centre les dates 1940 - 1945. La bélière est en forme de pentagone, s’accrochant au module sur la partie supérieure de la chaîne.


Fabrice Bourrée

Sources :
Symboles et Traditions n°196, octobre 2005
http://www.france-phaleristique.com

Contexte historique

L'ordonnance du 11 mai 1945 donne la définition suivante : "Sont considérés comme déportés politiques, les Français transférés par l'ennemi hors du territoire national, puis incarcérés ou internés, pour tout autre motif, qu'une infraction au droit commun." L'obtention de ce titre donnait droit à une "prime de déportation" d'un motant de 5.000 francs, ainsi qu'à l'établissement de la carte officielle de déporté politique. 

Par la suite, deux statuts distincts de victimes ont été institués par les lois de 1948. Les "résistants", considérés comme des combattants volontaires, par l’intermédiaire d’un mécanisme original de grades militaires d’assimilation, relèvent du régime des pensions militaires d’invalidité. Les "politiques" sont considérés comme des victimes civiles relevant du régime des pensions des victimes de la guerre. Les "politiques" sont définis comme ceux qui ont été arrêtés pour tout autre motif qu’un acte de résistance, à l’exclusion d’une infraction de droit commun. Il s’agit indifféremment des personnes victimes des persécutions raciales, des otages et des victimes des rafles, ainsi que de toutes les personnes arrêtées en raison de leurs opinions politiques. 

Depuis 1948, le titre de “déporté politique” ouvre droit : 
• à une pension de victimes civiles de la guerre dans les conditions prévues par le code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerre (réversible mais non transmissible) 
• à la prise en compte de la période de déportation ou d’internement dans le calcul de l’ancienneté de service exigée pour la retraite, ainsi que pour l’avancement lorsqu’il n’en a pas été tenu compte au titre d’autres dispositions 
• à l’indemnisation pour pertes de biens 
• au port de la Médaille de la déportation et de l’internement
• à la qualité de ressortissant de l’office national des Anciens combattants et Victimes de guerre.

La possession de la carte de Déporté-politique ou d’Interné-politique, délivrée par le service départemental de l’Office National des Anciens Combattants, établit le droit au port de cette médaille, dont l’insigne est commun aux déportés et aux internés, mais dont les rubans sont distincts. Le graveur Arthus Bertrand, fut choisi pour la réalisation de l’insigne, par le jury d’un concours ouvert en 1951, aux seuls artistes anciens déportés ou internés de la Résistance, anciens déportés ou internés politiques, anciens résistants et aux ascendants ou descendants de l’une de ces catégories.

Selon les données communiquées par l'ONACVG, la Médaille de la Déportation et de l’Internement politique a été attribuée à 96 211 déportés et internés.


Fabrice Bourrée

Sources :
Renseignements communiqués par l'ONAC
Legifrance
Michel Droit, Ordres et décorations de France, Editions du Grand Rond, Toulouse, 1982. 
Symboles et Traditions n°196, octobre 2005
http://www.france-phaleristique.com