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Analyse média

C'était une vieille ferme abandonnée, comme il y en a tant sur le plateau ardéchois, des fenêtres donnant sur le ciel, de vieux murs croulants, des bouquets de genêts épars ; de tout cela se dégage un charme plein de calme et de désolation.

L'attrait abusif de la ville ayant séduit les enfants, il étaient partis, laissant les parents obstinément accrochés à leur terre et à tout ce qui fut leur vie. À leur mort, la ferme, portes et volets clos, s'était lentement intégrée dans le grand silence de ces vastes paysages.

Nombreuses étaient, dans la montagne, ces pauvres bâtisses abandonnées. Les maquisards y trouvaient refuge contre la pluie, le vent et le froid.

Les nécessités de la sécurité imposaient un nomadisme incessant. Les Allemands et les forces de Vichy savaient qu'elles leur serviraient de refuge, mais, leur grand nombre les gênait particulièrement dans leurs recherches ; ainsi, ils n'arrivaient que très difficilement à situer les camps que nous déplacions souvent. (1)

 

De cette aquarelle se dégagent une impression de repos avec les lignes horizontales dominantes, des tons pastels, mais aussi un sentiment d'abandon avec les portes fermées, l'absence d'âme qui vive. Des activités agricoles, appartenant désormais au passé, sont suggérées : hache plantée dans un billot, brouette. (2)