Stèle de La Loyère (Saône-et-Loire)

Légende :

18 Route du Bourg 71530 La Loyère
Latitude : 46.849290 Longitude : 4.812598
Latitude : N 46° 50’ 57.444” Longitude : E 4° 48’ 45.352” Altitude : 195 mètres

Sur la D906 en direction de Paris, tout de suite après le pont sur le canal du Centre, tourner immédiatement en direction de La Loyère, Fragnes, “Mémorial pour l’Avenir”, prendre la D337, tourner sur la droite en direction de La Loyère, Fragnes, et laisser le “Mémorial pour l’Avenir” sur votre gauche. Monument à droite de la route à environ 400 mètres de l’embranchement sur la D906.

Genre : Image

Type : Stèle

Source : © Collection Roland Tatreaux Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2016

Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Bourgogne) - Saône-et-Loire - La Loyère

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Contexte historique

DUTRION Marcel Louis René

Né le 2 janvier 1914 à Lugny. Fils de Jean et Marie Augoyard. Époux de Renée Angèle Chambard. Cinq enfants. Domicilié à Messey-sur-Grosne. Cafetier-boulanger. Arrêté le 29 juillet 1944, sur dénonciation, à son domicile, par une cinquantaine de soldats allemands arrivant de la base radar de Montagny-lès-Buxy. Lors de l’arrestation, un mort, un blessé grave et un blessé léger sont à déplorer. On trouve chez Marcel Dutrion un fusil de chasse, des munitions et une grenade. Quatre personnes sont faites prisonnières et emmenées à Montagny-lès-Buxy par la troupe après qu’elle ait pillé le village et incendié le café Dutrion. Le 31 juillet, les prisonniers sont relâchés sauf Marcel Dutrion qui est Interné Résistant à la prison de Chalon-sur-Saône. Marcel Dutrion ravitaillait en pain des unités du maquis de Saint-Gengoux-le-National (Attestations du capitaine Pierre Drillien chef du district FFI de Saint-Gengoux-le-National et Célestin Montel lieutenant au 5ème bataillon de Saint-Gengoux-le-National). Grade de sergent. Fusillé le 26 août 1944 au lieudit “le paquier de Condemène” sur la commune de La Loyère. Mort pour la France. Médaille militaire. Croix de guerre 39-45 avec palme.

FARGETON Pierre Bernard
Dossier lacunaire à la DAVCC
Né le 5 mai 1924 au Creusot. Fils de Louis Marie Alphonse et Céline Marguerite Mazoyer. Célibataire. Domicilié 6 avenue de la République au Creusot. Étudiant. Interné à la prison de Chalon-sur-Saône. Fusillé le 26 août 1944 au lieudit “le paquier de Condemène” sur la commune de La Loyère. Mort pour la France.

LABORIER Louis
Né le 11 mars 1923 à Étrigny. Fils de François et Mélanie Portat. Célibataire. Domicilié 28 rue de Thiard à Chalon-sur-Saône. Garçon de course à l'école professionnelle de Chalon-sur-Saône. Soldat FFI au maquis AS de Saint-Gengoux-le-National, alias “Tatane”, du 15 avril 1943 au 26 juillet 1944, date de son arrestation par les Allemands à Buxy, alors qu’il rejoignait son groupe après guérison d’une blessure. Chef du maquis : capitaine Drillien. Interné Résistant à la prison de Chalon-sur-Saône. Fusillé le 26 août 1944 au lieudit “le paquier de Condemène” sur la commune de La Loyère. Mort pour la France.

MEYER Lucien Pierre
Né le 3 septembre 1923 à Haegen (Bas-Rhin). Fils de Joseph et Catherine Meyer. Célibataire. Domicilié 27 rue de Strasbourg à Chalon-sur-Saône. Coiffeur. Soldat FFI du 1er juillet au 2 août 1944. Inscrit aux effectifs du groupe sédentaire de résistance FTP “Gaudillot et Bouveret” aux ordres de Marcel Chauville. A pris part à deux opérations, la première étant dirigée contre l’usine Gardy de Chalon-sur-Saône, la seconde ayant consisté à une réquisition de tabac dans un débit du quartier du Champ Fleuri à Chalon-sur-Saône. Arrêté au soir du 2 août 1944 par la police française dans un café rue de Strasbourg, à Saint-Laurent, en compagnie de Bonin, Delmas, Klimenko et des frères Régnier dans le cadre d’une affaire de droit commun (rançon de citoyens, tractations de tabac, alcool et même de bijoux). Enregistré le 3 août 1944 au registre passager de la prison de Chalon-sur-Saône sous le N° 548. Mandat de dépôt le 8 août 1944 par le juge d'instruction Martin pour complicité de vol (N° d’écrou 163). Écrou radié le 19 août 1944 par ordre de Hans Krüger chef de la Sipo-SD de Chalon-sur-Saône et transféré le dit jour à la prison de Chalon-sur-Saône côté allemand. Fusillé le 26 août 1944 au lieudit “le paquier de Condemène” sur la commune de La Loyère. Mort pour la France. Meyer n’a pas été reconnu comme Interné Résistant, son arrestation étant liée à une affaire de droit commun. Bizarrement, il ne sera pas déchu de sa mention “Mort pour la France” et à ce jour est toujours titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 39-45 avec étoile de vermeil. (Voir cas Klimenko).


Roland Tatreaux, Chemins de Mémoire en Chalonnais, ANACR, 2016