André Moynet

Légende :

Compagnon de la Libération par décret du 17 novembre 1945, André Moynet était pilote de chasse, notamment au sein du régiment de Chasse Normandie-Niémen. 

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Lieu : France

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

Comme de nombreux pilotes de ce régiment, il a été décoré des plus hautes distinctions soviétiques. Sur cette photographie, il arbore l'Ordre de la Guerre pour le salut de la Patrie.


Fabrice Bourrée

Contexte historique

Fils d'industriel, André Moynet est né le 19 juillet 1921 à Saint-Mandé dans le Val-de-Marne. Il fait ses études secondaires au collège Saint-Michel et au lycée Voltaire à Paris. Bachelier, il contracte à 18 ans, le 26 décembre 1939, un engagement volontaire dans l'armée de l'air pour la durée de la guerre ; il passe par l'école de pilotage de Tarbes avant de suivre un stage de perfectionnement à Dax et est promu au grade de caporal-chef en mai 1940.

André Moynet s'évade de France le 24 juin 1940 depuis Saint-Jean-de-Luz en embarquant clandestinement à bord de l'Ettrick, bâtiment rapatriant en Grande-Bretagne des troupes polonaises. Débarqué à Plymouth, il s'engage dans les Forces françaises libres le 1er juillet 1940. Naturellement affecté aux Forces aériennes françaises libres, André Moynet participe, jusqu'en décembre 1940, comme volontaire du Groupe mixte de combat n°1 aux opérations de Dakar, du Cameroun, du Tchad et du Gabon sous les ordres du lieutenant-colonel de Marmier. Après un stage d'un an dans un centre d'entraînement britannique, le sergent Moynet est promu sous-lieutenant de réserve et affecté, en mai 1942, au Groupe de chasse "Ile-de-France". Au sein du groupe il se distingue particulièrement au cours des nombreuses missions qu'il effectue tant au-dessus de l'Angleterre que sur le nord de la France. Il reçoit ses galons de lieutenant en décembre 1942 et effectue, début 1943, un nouveau passage dans un centre d'entraînement anglais - cette fois-ci comme instructeur.

En novembre 1943, il se porte volontaire pour le Groupe de chasse n° 3 "Normandie" qui combat auprès des Soviétiques sur le front de l'Est. Il rejoint le "Normandie" à la fin de janvier 1944 et, jusqu'en décembre, améliore son tableau de chasse avec sa nouvelle unité.

De retour en France avec le grade de capitaine en février 1945, André Moynet a rempli 115 missions aériennes totalisant 150 heures de vol de guerre. Il est, en outre, titulaire de 12 victoires dont 4 probables et compte à son actif deux F.W. 190 endommagés et la destruction au sol de deux postes de DCA, d'une station de radio locale, d'un train, de plusieurs camions et véhicules légers sans compter les mitraillages de troupes.

A la fin de la guerre, il prend la tête de l'Ecole de chasse de Toulouse puis de l'Ecole des Moniteurs de Tours (1945-1946) avant d'entreprendre une carrière politique. De 1946 à 1967 il est député de Saône-et-Loire (Indépendant). André Moynet est reçu au concours de l'Ecole du personnel navigant d'essais de Brétigny en 1951 et est promu commandant en février 1953. Ministre chargé de coordonner l'action gouvernementale en faveur de la jeunesse au sein du gouvernement Mendès-France (novembre 1954 - février 1955), il est également, de 1962 à 1967, Président de la Commission de la Défense nationale à l'Assemblée nationale.

Rappelé en Algérie en 1956, il y effectue 76 missions aériennes. Parallèlement, il est toujours chef pilote d'essais dans l'aviation. Il met au point des appareils aussi performants que la Caravelle, à Sud Aviation ; il donne même son nom à un avion de chez Matra, le Moynet Jupiter 360. Il conçoit et réalise également en 1968 une voiture de sport prototype dont le modèle 1975 gagnera les 24 heures du Mans.

André Moynet est nommé colonel de l'armée de l'air en 1968. PDG des Etablissements Saint-Chamond Granat à Courbevoie de 1967 à 1975, il est, en 1971, élu maire de Biot dans les Alpes-Maritimes. André Moynet est décédé le 2 mai 1993 à Nice. Ses obsèques se sont déroulées en la cathédrale d'Antibes. Il a été inhumé au cimetière de Biot.

• Grand Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 17 novembre 1945
• Croix de Guerre 39/45 (11 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille de l'Aéronautique
• Silver Star (USA)
• Air Medal (USA)
• Ordre de la Guerre pour le salut de la Patrie, 1er, 2e et 3e degrés (URSS)
• Ordre du Drapeau Rouge (URSS)
• Médaille de la Résistance (Pologne)
• Ordre de l'Aigle Blanc de Serbie (Yougoslavie)
• Mérite Aéronautique (Brésil)