Pierre Bonnet, chef des Jeunesses communistes du Teil

Légende :

Photographie du jeune communiste Pierre Bonnet, sans date

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Collection Henri Chaze Droits réservés

Détails techniques :

Reproduction de photographie analogique en noir et blanc. Voir l'album photo lié.

Date document : Sans date

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Ardèche

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Contexte historique

Le 30 mars 1941, ce « militant très actif des Jeunesses communistes du Teil avait été vu, alors qu'il avait pris place dans l'express de Lyon-Nîmes, remettre un pli à une personne vêtue de bleu de travail (...) en gare de Viviers (...) par deux personnes ayant assisté à la remise du pli ».

Dénoncé, Pierre Bonnet fut arrêté le 6 avril ainsi que, quelques jours plus tard, son correspondant Gédéon Nogier. Les perquisitions conduites au domicile des deux jeunes militants révélèrent qu'ils diffusaient L'Humanité clandestine et entretenaient des liens suivis avec le Parti communiste.

Condamné à deux ans de prison par le tribunal correctionnel de Privas, Pierre Bonnet vit sa peine aggravée à trois ans et dix ans de privation de droits civiques par le tribunal spécial de Nîmes. Incarcéré à la prison centrale de Nîmes, mal nourri, malade et mal soigné, il décéda le 2 juillet 1942.

Ses obsèques, promptement organisées, très surveillées, eurent lieu au Teil le 3 juillet 1942. Entre 18 et 19 heures, elles rassemblèrent une foule importante : entre 500 personnes (selon le commissaire des RG) et un millier (selon le délégué à l'Information et à la Propagande du régime). Ce dernier expédia un rapport à l'intendant de police de Lyon intitulé « Une manifestation communiste au Teil ».

Sur la tombe de Bonnet, deux discours furent prononcés : l'un par Marius Fauchier, secrétaire retraité de la mairie du Teil, dont le commissaire des RG indiquait qu'il était « inconnu des services de police », l'autre par Louis Grand, cheminot retraité, « ex-militant communiste », interné un temps à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Il osa prononcer des « phrases équivoques » selon le policier des RG.

 

[Voir l'album photo lié]


Auteur : Pierre Bonnaud

Sources :

Pierre Bonnaud, L'Ardèche dans la guerre 1939 - 1945, Clermont Ferrand, éd. De Borée, 2017, pp. 169-170.