Château de Bressuire, site de la Résistance (Deux-Sèvres)

Légende :

Plaque apposée au château de Bressuire, 4 Boulevard Georges Clemenceau, 79300 Bressuire.

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : Christophe Durand

Source : © Cliché Christophe Durand Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 8 octobre 2017

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charentes) - Deux-Sèvres - Bressuire

Ajouter au bloc-notes

Analyse média

"Site de la Résistance
Château de Bressuire
Ici en 1943
Le réseau OCM Centurie
a entreposé des armes parachutées
dans le bocage
pour la Libération
de la France"


Contexte historique

En 1943, le mouvement Organisation Civile et Militaire entrepose plusieurs tonnes d'armes et de matériel issu des opérations de parachutages menées dans le Bocage, dans les douves du château de Bressuire.

Défaite française et établissement des premiers réseaux : Bressuire un point de passage
Dès 1940, la Résistance commence avec les derniers combats de retardement de l'Armée Française, faisant bastion au sud de la Loire devant l'invasion ennemie, jusqu'à Bressuire. A l'automne 1940, une cohorte de médecins de la région constitue un premier noyau de Résistance : les docteurs Bernard, Bouchet, Cacault, Chauvenet, Colas, Ichon, appartenant à plusieurs réseaux de renseignements et mouvements de Résistance : la Confrérie Notre-Dame (CND), l'Organisation Civile et Militaire (OCM), Alliance. Ils établissent des ramifications dans tout l'Ouest et le Sud-ouest en 1941 et 1942. Bressuire devient un lieu de passage entre Nantes, Thouars, Angers, Saumur, Parthenay, Poitiers et La Rochelle, pour les agents secrets des réseaux de la France Combattante et de l'Intelligence Service. Des relais se développent peu à peu autour de la Chapelle-Saint-Laurent, Moncoutant, l'Absie, Cerizay, Courlay...

Développement de groupes armés
Les groupes organisent avec Londres la réception de parachutages d'armes en vue de lancer, le moment venu, des groupes francs dans l'action paramilitaire. Les parachutages (armes, munitions, explosifs, matériels, équipements, etc..) commencent dans le Bocage et la Gâtine au printemps 1943, la plupart pour le compte de l'Organisation Civile et Militaire. Le premier parachutage a lieu à Villeneuve à Neuvy-Bouin, la tonne d'armes et de munitions recueillie est transportée au château de Bressuire. Un second parachutage, un mois après, permet à nouveau de cacher une tonne de matériel au château de Bressuire. Puis les opérations se multiplient : 20 tonnes larguées à Villeneuve de Neuvy-Bouin, 3 tonnes à Bois-Rocard de Boismé, 7 tonnes au Mélier de Lageon ou encore au Bois de dix-heures de Maisontiers.

Quels parachutages ont été cachés à Bressuire ?
Les douves du château ont servi de cache au matériel réceptionné lors de plusieurs parachutages organisés dans le courant du premier semestre 1943. Il s'agit des opérations de :
Villeneuve à Neuvy-Bouin 12 mars 1943 (1 tonne) / 13 avril 1943 (1 tonne)
Bois-Rocard de Boismé nuit du 16 au 17 juin 1943 (environ 1 tonne)

Démantèlement du mouvement OCM et saisie des caches d'armes par les allemands
À l'été et l'automne 1943, les investigations de la police allemande déciment l'OCM : 52 résistants arrêtés, 42 sont déportés, 24 ne reviennent pas des camps de concentration. Leurs noms sont inscrits sur le monument à la mémoire des résistants des arrondissements de Bressuire et Parthenay morts pour la France, érigé à Lageon. Au cours du mois de septembre 1943, les Allemands découvrent la cache d'armes du château de Bressuire, des armes qui manqueront aux résistants au moment de la Libération.