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Place Jean Eurieult, Argenteuil (Val d'Oise)

Légende :

La place Jean-Eurieult est située sur le parvis de la basilique Saint-Denys à Argenteuil.

Au verso, Jean Eurieult en 1944.
Voir également l'album lié.

Genre : Image

Type : Nom de rue

Source : © Collection Dominique Desdoits Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Lieu : France - Ile-de-France - Val-d'Oise - Argenteuil

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Contexte historique

Né le 14 avril 1924 à Honfleur (Calvados), Jean Eurieult est cheminot à Argenteuil, plus précisément aide ajusteur à l'entretien du Val Notre Dame. Il est également membre de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) d'Argenteuil au sein de laquelle il s'investit pleinement. Comme une grande partie des associations de jeunesse, la JOC est interdite par le régime de Vichy dès le 28 août 1940. Le mouvement poursuit cependant son activité dans la clandestinité. De nombreux jocistes entrent en résistance. C'est le cas de Jean Eurieult qui rallie l'OCM du secteur d'argenteuil en 1943 au sein du 2ème groupe mobile de l'armée volontaire, sous le commandement du pasteur André Neel. Il intègre ensuite les FFI avec le garde de sergent. 

Jean Eurieult est tué le 27 août 1944 lors des combats de la Patte-d'Oie d'Herblay, lieu de violents combats entre les Allemands et les FFI du 24 au 29 août 1944. La Patte d'Oie d'Herblay est le nom donné à l'intersection de la route nationale 192 et de la route nationale 14. A cet endroit, la route venant de Rouen se divise en deux branches : l'une qui, par Cormeilles-en-Parisis, Argenteuil, Bezons et Nanterre s'en va vers l'ouest de la capitale (la RN 14), l'autre par Montigny, Franconville, Sannois, Saint-Gratien, Saint-Denis gagne le nord de Paris.

Citation à titre posthume : "A été tué face à l'ennemi au cours d'un vif engagement à la Patte d'Oie d'Herblay. Malgré le tir d'armes automatiques, s'est élancé à la tête de son groupe. A donné un magnifique exemple de courage et d'abnégation." Il fut décoré à titre posthume de la médaille militaire par décret publié au JO du 3 novembre 1946. 

Son nom est inscrit sur la stèle à la mémoire des FFI tombés pour la libération d'Herblay située dans le cimetière ancien. 


Fabrice Bourrée

Sources :
Documents communiqués par Dominique Desdoits
Service historique de la Défense, Caen, 21 P 180 873
DVD-ROM La Résistance en Ile-de-France, AERI, 2004
Site Rail et Mémoire