Pierre Bizos, dit "PFP" ou "Pierre faux papiers"

Légende :

Pierre Bizos, dit "PFP" ou "Pierre faux papiers", travaillant à la confection de faux papiers pour Défense de la France.

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives nationales / Fonds Défense de la France Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique noir-et-blanc

Date document : sans date

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Contexte historique

Né le 12 mai 1923 à Paris, étudiant, Pierre Bizos rejoint les Volontaires de la Liberté en 1941 puis Défense de la France en 1943. Adjoint au responsable national du service de faux papiers de Défense de la France, il produisit en moyenne une soixantaine de faux papiers d’identité par jour et ceci pendant 11 mois. Il réussit à fournir son mouvement en documents originaux d’une façon régulière. Il organisa des bureaux de faux papiers dans tous les centres industriels, médicaux et universitaires où les demandes étaient importantes. Il se chargeait lui-même de l’instruction du personnel et du transport du matériel nécessaire aussi bien pour Paris que pour la province. Il sauva ainsi un nombre considérable de vies tant en fabriquant une énorme quantité de faux dossiers qu’en maintenant une stricte discipline dans son service.

Parti au maquis de Seine-et-Oise Nord en juin 1944, il eut tout d’abord la responsabilité du service de liaison de l’état-major. Mais son besoin d’action immédiate fut tel qu’il demanda à rejoindre les corps-francs.
Dès la Libération, désireux de poursuivre la lutte, il s’engagea dans la Première Armée (3e bataillon de Choc, 4e commando). Il fut tué au combat devant Karlsruhe le 3 avril 1945.

Le 22 juin 1945, il était décoré à titre posthume de la croix de guerre avec étoile de vermeil avec la citation suivante : « Jeune volontaire venu des FFI. A Blakinberg, le 3 avril 1945, a reçu le baptême du feu et a fait preuve en cette circonstance, d’un courage, d’un allant et d’un sang-froid peu communs. A été mortellement atteint alors qu’il assurait la protection d’un grenadier qui nettoyait des maisons occupées par l’ennemi. »
La médaille de la Résistance lui fut décernée le 25 avril 1946.


Auteur : Fabrice Bourrée

Sources :
Archives nationales, 72 AJ 2080 (archives du mouvement Défense de la France, dossier individiduel de Pierre Bizos)
Les témoins qui se firent égorger, éditions Défense de la France, 1946