Plaque apposée sur la façade de la gare de Dole à la mémoire des agents de la SNCF morts pour la France

Légende :

Plaque apposée sur la façade de la gare de Dole à la mémoire des cheminots de la ville victimes de leur engagement.

Genre : Image

Type : Plaque commémorative

Producteur : A. Robert

Source : © A. Robert Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique en couleur

Date document : 2019

Lieu : France - Bourgogne - Franche-Comté (Franche-Comté) - Jura - Dole

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Contexte historique

Ici comme dans toute la France, nombreux sont les cheminots qu vont s’engager dans la Résistance. La plupart d’entre eux sont syndiqués à la CGT où les militants communistes ont une influence incontestable. Dans le Jura, la gare de Dole, comme celle de Mouchard, située en zone interdite à quelques kilomètres de la ligne de démarcation, était appelée à jouer un rôle important dans les passages clandestins entre les deux zones. Par ailleurs les cheminots résistants étaient au premier rang pour organiser les sabotages des voies ferrées et des locomotives.

Les plus connues des victimes dont le nom figure sur cette plaque :

- Leur chef de file fut Étienne Dusart. Originaire du Pas de Calais, installé à Dole pendant la première guerre mondiale, il milite à la CGT et au Parti Communiste. Pendant l'occupation, il organise de très nombreux passages de la ligne de démarcation ainsi que des sabotages à la tête de son groupe de syndiqués cheminots organisés en groupe FTP. Il est également agent P2 du réseau britannique Théodule Buckmaster. Dénoncé par un milicien infiltré, il est arrêté à son domicile le 13 mai 1944 et livré aux Allemands. Torturé, refusant de livrer ses hommes, il choisit le soir même de se pendre dans sa cellule.

- Il est probable qu’Henri Ameter, « fils d’agent », ait été le fils de Léon, lui aussi cheminot cégétiste et communiste résistant.

- Pierre Conreux, né à Chalons sur Marne, travaille au dépôt SNCF de Dole. Il adhère aux FTP, Bataillon Maurice Pagnon, diffusant la presse clandestine, participant aux sabotages et aux transports d'armes. Arrêté par les Allemands il est interné à la prison de la Butte à Besançon où il sera fusillé le 24 mars 1944.

- Bernard Oudot, né à Azans (banlieue de Dole), lui aussi cheminot militant communiste et cégétiste. Il sera le bras droit de Maurice Pagnon. Arrêté alors qu’avec des camarades il tentait d'éliminer un éclusier collaborateur, il est arrêté par la Gestapo et sera fusillé à la prison de la Butte à Besançon le 28 avril 1944.


André Robert