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Joséphine Baker participe à un gala au profit des Forces françaises libres

Légende :

Article extrait du quotidien L'Echo d'Alger du 11 août 1943

Genre : Image

Type : Article de presse

Source : © gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Droits réservés

Détails techniques :

Journal imprimé

Date document : 11 août 1943

Lieu : Algérie

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Analyse média

Dans son édition du 9 août 1943, L'Echo d'Alger annonce que Joséphine Baker a accepté de se produire à l'Opéra le 13 août suivant "au profit du centre d'accueil des forces françaises libres". L'article reprend le texte du télégramme envoyé par l'artiste suite à cette proposition "Suis la femme la plus heureuse. Merci pour ce si grand privilège".
L'édition du lendemain revient sur cet événement et annnonce que le gala sera placé sous la présidence effective du général de Gaulle. 
Enfin, un encadré en première page de l'édition du 11 août 1943 annonce le programme des festivités.

Au cours de cette soirée, placée sous la devise "La joie par l'amitié", le général de gaulle et son épouse étaient entourés de nombreusess hautes personnalités civiles et militaires parmi lesquelles : "M. Mc Millan, ministre de Grande-Bretagne, M. Murphy, délégué personnel du président Roosevelt, M. Miskievitch, représentant de l'URSS. Dans l'assistance, on notait le général et madame Catroux, M. et Madame Gonon..." (L'Echo d'Alger, 14 août 1943).

C'est probablement lors de ce concert que le général de Gaulle offrit à Joséphine une petite croix de Lorraine en or pour lui témoigner toute sa sympathie et la remercier personnellement pour tous ses efforts.
Frédéric Rey, partenaire de Joséphine sur scène, raconte : « À l'entracte, l'officier d'ordonnance demanda à Joséphine de se rendre dans la loge d'honneur du général. Émue, la main comprimant son coeur, elle se trouvait enfin face à face avec celui qu'elle suivait depuis l'appel du 18 juin 40. Le général lui céda son propre fauteuil. Quand elle revient en coulisses, elle tenait son poing crispé sur une petite croix de Lorraine en or... Jamais je ne devais lui voir un visage plus bouleversé. C'était le cadeau du général. Elle ouvrit la main, nous montra le bijou, la gorge si serrée qu'elle ne put articuler une parole. [...]".
Lors de sa tournée au Moyen-Orient, à Beyrouth, Joséphine se sépare de la petite croix de Lorraine du Général. Elle décide de mettre l'objet aux enchères pour la France Libre et recueille trois cent mille francs.


Auteur : Fabrice Bourrée

Sources
L'Echo d'Alger sur gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Joséphine Baker et Jo Bouillon, Joséphine, Éditions Robert Laffont, 1976.