Réunion des ministres alliés de l'Education, Londres, 14 janvier 1943

Légende :

Deuxième réunion des ministres alliés de l'Education au ministère de l'instruction publique belge, 78 Eaton Square, à Londres le 14 janvier 1943.

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © AN 382 A P230 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir et blanc

Date document : 14 janvier 1943

Lieu : Angleterre - Londres

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Analyse média

Selon la légende reportée au dos de la photographie.

De gauche à droite :
Mr R.A. Butler, président du Board of Education
Professeur Paul Vaucher
René Cassin
Mr Trifunovitch, ministre yougoslave de l'instruction publique
Mr Slavitch, ministre tchécoslovaque de l'instruction publique
Mr Agluridès (?), vice-ministre hellénique
Mr ?
Mr Bolkestein, ministre néerlandais de l'intruction publique

Sur l'autre côté :
Mr ?
Mr Van Moste, sous-secrétaire d'état belge



Contexte historique

Dès 1942, en temps de guerre, les gouvernements des pays européens, qui affrontaient l'Allemagne nazie et ses alliés, se réunirent au Royaume-Uni pour la Conférence des ministres alliés de l’éducation (CAME). La Seconde Guerre mondiale était loin d'être terminée, mais ces pays cherchaient des moyens pour reconstruire leurs systèmes éducatifs une fois la paix rétablie. Très rapidement, le projet a pris de l'ampleur, puis une dimension universelle. Sur proposition de la CAME, une Conférence des Nations Unies pour la création d'une organisation éducative et culturelle (ECO/CONF) a été convoquée à Londres du 1er au 16 novembre 1945. Elle a réuni les représentants de 44 pays. Ils ont décidé de créer une organisation qui incarne la culture de la paix. A leurs yeux, la nouvelle organisation devait enraciner la « solidarité intellectuelle et morale de l'humanité » et, ce faisant, prévenir le déclenchement d'une autre guerre mondiale.

Dans Le Monde du 2 novembre 1966, René Cassin évoquait la naissance de l'UNESCO - Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture :

"Ayant déjà participé à l'assemblée de la Société des nations de 1924, aux débats qui ont consacré l'offre française de créer l'Institut international de coopération intellectuelle, j'ai eu, entre 1942 et 1946, la responsabilité de représenter la France, à toutes les étapes, d'abord à Londres, comme commissaire national à l'instruction publique du Comité national de la France combattante, plus tard comme délégué permanent à la conférence des ministres alliés de l'éducation, enfin comme délégué aux deux conférences constitutives de 1945 et 1946.

Au point de départ se trouve l'initiative prise, sur la suggestion du British Council, par l'Honorable R.A. Butler, alors président du Board of Education. Il réunit le 16 novembre 1942 les ministres de l'éducation des gouvernements des pays alliés (y compris le Comité national français) siégeant à Londres, en une conférence périodique chargée d'étudier en commun les mesures propres à aider les pays occupés par l'ennemi, à relever aussitôt que possible, dès leur libération, les ruines nombreuses semées dans le domaine de l'éducation et de la culture. Cette conférence, qui débuta au moment où les événements militaires venaient de se retourner en faveur des alliés, élargit assez vite ses objectifs initiaux vers une coopération interalliée durable, notamment en élaborant les projets d'un réseau d'accords culturels types. Au milieu de 1943, un bureau exécutif fut même chargé de coordonner l'activité des différentes commissions, mais désormais à frais communs, et en usant également (à la suite d'une conférence européenne très favorable à notre langue) du français et de l'anglais."