Analyse média

La stèle honore le souvenir du gendarme André Rousset de la brigade de gendarmerie de Saint-Jean-en-Royans tué le 5 septembre 1944. Elle se situe au bord de la route départementale 216, à 50 mètres de son croisement avec la départementale 76. Elle n’est pas indiquée sur la carte IGN 3136ET Top 25.

Contexte historique

La stèle a été photographiée lors de la commémoration du « chemin des oubliés ». Chaque année, le premier ou second samedi du mois de juillet, la section des Pionniers du Vercors de Saint-Jean-en-Royans commémore le souvenir de plusieurs Résistants morts lors des événements du Vercors. Sont fleuries les stèles de l’Écharasson, du pot de la Chaume et de la ferme du Mandement dans la clairière de Lente, de la Charge à Léoncel, de la Vacherie au Chaffal, de Bouvante-le-Haut. Les cérémonies se terminent au monument d’Ambel. La date de la mort du gendarme Rousset peut surprendre dans la mesure où, le 5 septembre 1944, la Drôme est libérée depuis le 1er .Trois soldats allemands, des SS (?), en fuite, essayaient de rejoindre leur unité, voire l’Allemagne en passant par la Suisse. Après avoir récupéré de la nourriture dans une ferme, ils sont repérés et interceptés au niveau de Saint-Thomas-en-Royans par un groupe de surveillance constitué par Auguste Bouron, Élie Odeyer, Marcel Perrier et Armand Teston. Ces derniers font appel, en renfort, au gendarme Rousset et au garde forestier Perrier. Au cours de l’accrochage, Marcel Rousset est tué, Perrier blessé. Les trois Allemands sont capturés, conduits à Saint-Jean-en-Royans où ils sont malmenés par la population. Ils sont fusillés et enterrés à Saint-Jean. D'après une rumeur locale, il semblerait que les corps soient toujours présents sur le territoire de la commune de Saint-Jean-en-Royans. Même si ce n'est qu'une rumeur, ceci montre que la mémoire de cette affaire est encore très vivace dans la localité.