Le mur des fusillés (maison centrale d'Eysses)

Genre : Image

Type : Photographie

Producteur : Cliché Laure Bougon

Source : © AERI Droits réservés

Détails techniques :

Photographie numérique couleur.

Date document : Février 2009

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Analyse média

Devant ce mur, douze résistants, considérés comme les meneurs de la tentative d’évasion collective du 19 février 1944, sont fusillés le 23 février 1944. Lors des cérémonies de février, le rassemblement des anciens d’Eysses, de leurs familles et amis, dans la cour des fusillés constitue le point fort des commémorations annuelles à Villeneuve-sur-Lot.

En 1993, la préparation du 50ème anniversaire est l’occasion d’un nouveau grand dessein, celui de voir le mur des fusillés inscrit comme monument historique, il est vrai que la vétusté des anciens bâtiments conduit à un plan de restructuration de l’établissement pénitentiaire, au risque de voir une partie des locaux démolis. Un arrêté du préfet de région du 29 avril 1996 vient couronner les efforts entrepris avec l’inscription du « mur des fusillés » (angle sud-est du mur d’enceinte et le sol de la cour correspondante) sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, « considérant que le “mur des fusillés” du centre de détention d’Eysses à Villeneuve-sur-Lot est un témoin important des événements dramatiques du 19 et du 23 février 1944 liés à la seule révolte armée en milieu carcéral ayant eu lieu au cours de l’Occupation et à sa répression ».

Afin d’inscrire l’histoire d’Eysses dans l’histoire de la Résistance et d’en assurer la transmission aux jeunes générations, les poteaux des fusillés, restés pendant plusieurs années à leur place d’origine sont offerts à des musées, au musée d’histoire locale d’abord, puis à trois musées de la Résistance, celui d’Ivry (aujourd’hui Champigny-sur-Marne) en 1971, de la Résistance et de la déportation à Lyon et le musée de l’Armée aux Invalides. Le souvenir des morts d’Eysses n’occulte pas pour autant celui des camps ; des pèlerinages sont organisés comme en 1951 à Dachau Flossenburg, ou en relation avec l’amicale de Dachau où militent activement des Eyssois comme Henri Entine et auxquels participe régulièrement l’amicale (1). Si l’organisation de pèlerinages à Dachau est la plus fréquente, la plupart des Eyssois étant passés par ce camp, un autre est organisé par l’amicale à Stalingrad à l’occasion du 40ème anniversaire de la bataille en 1982. Mais le lieu de pèlerinage annuel et régulier depuis 1945 reste Villeneuve-sur-Lot.

(1) En particulier Dachau, mais aussi Buchenwald et le Struthof en Alsace. 


Sources : Corinne Jaladieu, « Naissance d’une amicale », article non publié.