Les présidents de l'Amicale d'Eysses depuis 1945

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Montage réalisé par l'AERI Droits réservés

Détails techniques :

Montage photographique.

Date document : Depuis 1945

Lieu : France - Nouvelle-Aquitaine (Aquitaine) - Lot-et-Garonne - Villeneuve-sur-Lot

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Analyse média

Lors de sa création le 19 mai 1945, l'amicale des anciens d'Eysses se dote d'un comité directeur provisoire dont la présidence est confiée au docteur Stéphane Fuchs. L'assemblée générale du 5 août 1945 officialise sa fonction. Appelé à de nouvelles fonctions professionnelles à Genève, il démissionne de son poste en mai 1956 tout en restant un membre actif du bureau. Stéphane Fuchs devient président d'honneur jusqu'à son décès en octobre 1970. A titre posthume, il sera nommé président fondateur de l'amicale. 

Le docteur Fuchs laisse sa place à Victor Michaut, autre dirigeant du Collectif instauré dans la centrale, mais dès 1961, ce dernier, gravement malade, est contraint de limiter fortement son activité à l'amicale. Une double présidence est donc instaurée, Paul Weil jusqu'alors membre du bureau, accède à la présidence à ses côtés. Il s'agit de trois hommes ayant joué un rôle essentiel à Eysses, doublé d'un grand charisme ; les deux premiers en tant que dirigeants du Front national des emprisonnés, le premier porte-parole « gaulliste » des détenus, le second principal responsable politique des communistes, le troisième ayant un rôle davantage professionnel, en tant que médecin détenu, dirigeant l'infirmerie. A la mort de Victor Michaut en 1974, Paul Weil, ancien résistant du mouvement Franc-Tireur, reste le seul président, avant que le 30ème congrès ne lui adjoigne Pierre Doize, ancien responsable communiste du Comité directeur des détenus. 

La tradition de la double présidence, instituée après le départ de Stéphane Fuchs, reprend ainsi la tradition bicéphale de deux délégués instituée dans la centrale afin de représenter les sensibilités de l'ensemble des détenus, l'un d'obédience communiste, l'autre non communiste dit « gaulliste », même si l'on ne prend pas la peine de le mentionner officiellement. Pierre Doize qui meurt brutalement en 1979 est donc remplacé par Jean Lautissier (ancien responsable des jeunes communistes de la centrale). Paul Weil, président pendant dix huit ans, de 1961 à sa mort en décembre 1979, est remplacé par Claude Leroy (du mouvement Franc-Tireur, responsable des jeunes gaullistes à Eysses). A la mort de Jean Lautissier en 1986, André Lalou (responsable des Jeunesses communistes dans la prison) accède à la coprésidence avec Claude Leroy remplacé par Fabien Lacombe (ancien responsable du mouvement Franc-Tireur) à sa mort en mai 1990. Fabien Lacombe reste co-président jusqu'à sa mort en décembre 1993. De 1993, André Lalou est l'unique président jusqu'à sa démission pour raison de santé en 2006. La présidence de l'association nationale est actuellement assurée par Jules Bloch.


Auteur : Fabrice Bourrée 
Sources : Unis comme à Eysses, bulletin de l'amicale des anciens détenus patriotes de la centrale d'Eysses. Article de Corinne Jaladieu, « La naissance d'une amicale » non publié.