Marcel Menant

Genre : Image

Source :

Lieu : France - Normandie (Basse-Normandie) - Manche

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Contexte historique

Né le 3 mai 1907 à Blainville-sur-Mer, Marcel Menant est comptable à Saint-Lô. Mobilisé, il est fait prisonnier en 1940. Rentré de captivité, il participe, dès 1941, à la reconstitution du parti socialiste clandestin. C'est dans ce but qu'il est convoqué par Raymond Le Corre à Coutances pour entrer au sein de Libération-Nord. Celui-ci le charge, comme ancien secrétaire de la section socialiste de Saint-Lô, de rassembler d'anciens camarades. Marcel Menant s'occupe de l'aide aux prisonniers de guerre au sein du Secours national et de la Croix-Rouge, couverture idéale pour ses activités clandestines. Il a réussi à cacher un appareil à polycopier avec lequel il imprime, à partir d'août 1941, des tracts, diffusés par Jules Rihouey, reproduisant les émissions de la radio de Londres. Puis, à partir d'octobre, les tracts sont remplacés par le journal Libération, dont la diffusion est accélérée à partir de 1942. Marcel Menant prend encore en charge une valise bourrée de journaux afin de les diffuser dans la région de Saint-Lô. Sous le pseudo de "Jean Cabarreux" et avec le concours du facteur Leblondel, qui lui remet le courrier adressé à son faux nom, il peut entretenir des relations soutenues avec André Rouault, "Camus". Il assure avec lui la réception et la diffusion des journaux Libération, Résistance paysanne et Le Populaire. Le 4 juillet 1943, René Schmitt, responsable de Libération-Nord pour la Basse-Normandie, est arrêté à Saint-Christophe-du-Foc. Il est relâché quelque temps plus tard faute de preuves. Marcel Menant, responsable local pour Saint-Lô avec Rouault, est prévenu et doit se faire discret. A partir de 1944, Marcel Menant est l'objet de trois enquêtes successives. L'inspecteur des renseignements généraux, Jean-Baptiste Basset, le prévient à temps et il peut se réfugier avec ses documents à la campagne. Lors des combats pour la libération de Saint-Lô, Marcel Menant est désigné pour prendre contact avec les libérateurs le 22 juillet. Il est alors l'un des rares civils restés dans la ville dévastée.


Cédric Neveu, "Marcel Menant" in CD-ROM La Résistance dans la Manche, AERI, 2004.