Des éléments du maquis de Veoux, Ardèche

Légende :

L'heure du repas au sein de l'éphémère maquis de Veoux, près de Chomérac

Genre : Image

Type : Photographie

Source : © Archives départementales de l'Ardèche - 70 J 34-02 Droits réservés

Détails techniques :

Photographie argentique en noir et blanc.

Date document : Fin mars 1944

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes) - Ardèche

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Analyse média

Fin mars 1944, le maquis de Veoux est composé d’éléments (dont les frères Roche de Tournon) contraints à la nomadisation après l’attaque des maquis de Toulaud, par les Allemands, le 8 mars 1944.

On doit aux très téméraires frères René et Charles Roche, deux jeunes employés des Postes de Tournon (de même que leurs parents, des résistants très déterminés) les photos des maquis de Lardois et de Tracol, implantés dans les bois de Toulaud, près de la Vallée du Rhône depuis le 1er septembre 1943 ainsi que cette photo de l’éphémère maquis de Chomérac (du 15 mars au 2 avril 1944).


Raoul Galataud

Contexte historique

Ces photographies ont une très grande valeur pour la vérité historique, car le "phénomène" des maquis a donné lieu à une certaine dérive romantique éloignée de la réalité. Passons sur les récits des engagés volontaires dans les formations armées de la résistance (F.F.I.), même ceux du mois d’août, très fiers de dire "Nous étions au maquis", mais retenons que même des "historiens" font parfois du mot "maquis" un synonyme de "Résistance". En vérité, ce sont les mouvements de Résistance qui créèrent les maquis, ceux-ci n’étant qu’une des multiples facettes de la Résistance, à ne pas confondre avec les formations armées de la Résistance constituées en détachements, compagnies, bataillons qui entrent en action dès l’insurrection déclenchée le jour J du 6 juin 1944, avec l’afflux de plusieurs milliers de volontaires.

Ces formations armées des F.F.I. (Forces Françaises de l’Intérieur) reconnues officiellement le 9 juin par le Gouvernement de la France libre, présidé par le général de Gaulle, se comportent alors comme une armée en campagne, occupant villes et villages (les deux-tiers du département de l’Ardèche dès les premiers jours de juin 1944), établissant leurs cantonnements dans des bâtiments publics ou des châteaux, utilisant le droit de réquisition pour se ravitailler et s’équiper, disposant d’argent, grâce aux parachutages, pour payer les marchandises réquisitionnées et pour verser des soldes aux soldats enrôlés.


Raoul Galataud