Statuts de l'Association nationale des médaillés de la Résistance

Légende :

Première page des statuts de l'Association nationale des médaillés de la Résistance française, créée le 2 juin 1947, comprenant les noms des fondateurs de l'association

Genre : Image

Type : Statuts associatifs

Source : © Collection Maurice Bleicher Droits réservés

Lieu : France - Ile-de-France - Paris - Paris

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Analyse média

Les fondateurs de l'Association nationale des médaillés de la Résistance française sont :

- Claude Hettier de Boislambert, Compagnon de la Libération, gouverneur de Rhénanie (1945). 
- Colonel Guy de Boissoudy, Compagnon de la Libération, représentant des FFL à l'Assemblée consultative provisoire d'Alger (1943), commandant militaire de l'Assemblée de l'Union française (1947).
- Jacques Soustelle, ethnologue, commissaire national à l'Information du Comité national français de Londres (1942), chef de la direction générale des services spéciaux à Alger (1943-1944), commissaire de la République à Bordeaux (1944), ministre de l'Information puis des Colonies (1945-1946), secrétaire général du RPF (1947). 
- Jean Debesse, administrateur de sociétés.
- Madame Pierre Brossolette, vice-présidente du Conseil de la République,
- Elisabeth de Miribel, secrétaire du général de Gaulle à Londres (1940-1942), correspondante de guerre en Afrique, en Italie, puis pour la 2e DB pendant la libération de Paris. 
- René Malbrant, membre de l'Assemblée consultative provisoire, à Alger puis à Paris, au titre de la Résistance extra-métropolitaine, au nom du "Ralliement des colonies",
- Jean Pierre-Bloch, membre du comité directeur de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) depuis 1934, cofondateur du Comité d'action socialiste de la zone Sud (1941), chef de la section non militaire du BCRA (1942), commissaire adjoint à l'Intérieur à Alger (1943), directeur général de la SNEP, société chargée d'administrer les biens des journaux interdits de publication après la Libération (1947).
- Maurice Bourgès-Maunoury, délégué militaire de la région Rhône-Alpes (1943) puis de la zone Sud (1944), Compagnon de la Libération, sous-chef d'Etat-major de l'Armée, député de la Haute-Garonne (1946), 
- François Sommer, l'un des responsables de Ceux de la Libération (1940), engagé volontaire dans le groupe de bombardement "Lorraine" (1943), chef de cabinet du général Valin, chef d'Etat-major général de l'Armée de l'Air (octobre 1944), Compagnon de la Libération. 
- Eugène Petit, membre du comité directeur de Franc-Tireur (1943) et du Comité directeur des MUR (1943), il représente Franc-Tireur le 27 mai 1943 lors de la première réunion du Conseil national de la Résistance (CNR), représentant de Franc-Tireur à l'Assemblée consultative d'Alger, président du Mouvement de Libération nationale (1945), fondateur de l'Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR), député de la Loire de 1946 à 1955, Compagnon de la Libération.
- Georges Vavasseur, membre de Franc-Tireur puis de France d'Abord, fondateur du journal clandestin Le Gaulois, créateur d'un maquis à Pont-Charrain-sur-Turdine (Rhône), secrétaire général du MLN (1945).
- Auguste Lajonchère, mutilé de guerre (1914-1918), l'un des responsables de de Franc-Tireur en Savoie puis des MUR à Lyon. 
- Paul Chantel, chef de la section d'éclaireurs-skieurs du 6e BCA pendant la campagne de Norvège (1940), engagé dans les FFL le 1er juillet 1940, commandant de la 3e compagnie du Bataillon de Tirailleurs de l'Oubangiu (Tchad).
- Gabriel Warluzel, président du comité de libération du XVIe arrondissement de Paris, conseiller municipal de Paris,
- Yvon Morandat, parmi les premiers volontaires à s'engager dans les Forces Françaises Libres, il est attaché au cabinet du général de Gaulle ; de retour en France, il devient membre du comité directeur de Libération ; membre de l'Assemblée consultative provisoire d'Alger ; puis devient l'un des principaux adjoints d'Alexandre Parodi, délégué général du GPRF pour la Résistance. Il fonde après la libération, en 1944, l'Agence Européenne de Presse qu'il dirige jusqu'en 1947.
- Henri Guerchon, dit "Bailly", l'un des responsables de Combat pour la région lyonnaise (1942),  membre du comité directeur des Forces Unies de la Jeunesse (FUJ) dès leur mise en place, responsable national des FUJ (1943), déporté à Buchenwald.


Auteur : Fabrice Bourrée

Contexte historique

L'Association Nationale des Médaillés de la Résistance Française (ANMRF) a été fondée le 2 juin 1947 par Claude Hettier de Boislambert et d'autres chefs éminents de la Résistance. 
Son objet social est notamment de : 
- transmettre le message et les valeurs de la Résistance française et d'en assurer la défense ; 
- de resserrer les liens de solidarité et de camaraderie qui ont uni dans l'épreuve les titulaires de la Médaille de la Résistance française. 

L'ANMRF, en particulier par le canal des sections ou délégations qu'elle a dans chaque département, relaie l'exercice des missions incombant à l'Ordre de la Libération et à la Commission Nationale de la Médaille de la Résistance à l'égard des médaillés, avec lesquels ses dirigeants entretiennent des relations de travail constantes. L'ANMRF est ainsi placée sous la tutelle morale du chancelier de l'Ordre de la Libération qui suit ses travaux, s'en fait rendre compte et préside toutes ses manifestations importantes. Son président national est Olivier de Sarnez.