Théodose Morel dit Tom Morel

Légende :

Tom Morel, commandant des maquis de Haute-Savoie, Compagnon de la Libération. 

Genre : Image

Type : Portrait

Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservés

Détails techniques :

Photographie analogique en noir-et-blanc

Date document : 1937-1939

Lieu : France - Auvergne-Rhône-Alpes (Rhône-Alpes)

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Contexte historique

Né le 1er août 1915 à Lyon (Rhône), "Tom" Morel entre à Saint-Cyr en 1935. Le 1er octobre 1937, il est promu sous-lieutenant au 27e BCA (bataillon de chasseurs alpins) à Annecy. Le 21 septembre 1939, il est promu lieutenant et le 27e BCA part pour le front de l'Est. "Tom" est déçu d'être détaché de son bataillon et de ne pouvoir partir se battre avec ses camarades. Sa section d'éclaiteurs-skieurs reste à la garde de la frontière dans le poste le plus haut d'Europe. En juin 1940, la section de "Tom" se distingue (notamment dans le secteur du Petit Saint-Bernard en permettant la capture de nombreux prisonniers italiens) et son chef, blessé au bras, reçoit, avec quatre de ses hommes, la croix de guerre. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur, à 25 ans.

Revenu à Annecy au sein du 27e BCA reconstitué, il est l'un des principaux adjoints du commandant Jean Vallette d'Osia avec mission de préparer la reprise du combat. En 1941, il est nommé instructeur à l'école de Saint-Cyr repliée à Aix-en-Provence. Il entre dans la clandestinité après novembre 1942 sous la couverture d'une entreprise de tissage. Les Allemands le recherchent activement, sans parvenir à l'appréhender.

"Tom" est au poste de commandement départemental (état-major AS) et Henri Romans-Petit, qui assure la succession du commandant Jean Vallette d'Osia, arrêté en septembre 1943, le nomme en janvier chef des maquis AS (Armée secrète) de Haute-Savoie. Puis, il lui ordonne de monter prendre position sur le plateau des Glières avec une centaine d'hommes pour réceptionner des parachutages. "Tom" Morel, alors secondé par le lieutenant Louis Jourdan, organise la défense du plateau des Glières avec le peu d'hommes dont il dispose. Pour lui, Glières est un coin libéré de France où tous ont décidé de "Vivre libre ou mourir", selon la devise qu'il propose au bataillon des Glières.

Le 9 mars 1944, ayant des informations du jour sur le GMR (groupe mobile de réserve) Aquitaine qui vient de prendre position à Entremont, il décide d'attaquer. Après l'engagement, les hommes de "Tom" Morel neutralisent la totalité des GMR qui sont faits prisonniers. Au moment où "Tom" s'approche du commandant Lefèvre, celui-ci le tue avec une arme qu'il a dissimulée, son arme de service lui ayant été retirée. Le commandant des GMR est immédiatement abattu par les maquisards.

Enterré sur le plateau le 13 mars 1944, le corps de "Tom" Morel est descendu dans la vallée le 2 mai 1944, pour être inhumé au cimetière de Morette. Il est fait Compagnon de la Libération par décret du 20 novembre 1944.


D'après la notice publiée dans le CD-ROm La Résistance en Haute-Savoie, AERI, 2006.