Article intitulé "Une mise au point", journal l'Homme de bronze

Légende :

Article extrait du journal arlésien l'Homme de bronze intitulé "Une mise au point", 6 juillet 1940

Genre : Image

Type : Article de journal

Source : © Collection médiathèque d'Arles, fonds anciens Droits réservés

Date document : 6 juillet 1940

Lieu : France - Provence-Alpes-Côte-d'Azur - Bouches-du-Rhône - Arles

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Analyse média

Le congrès constitutif de l’Union Populaire Italienne (UPI) a lieu en mars 1937. L'UPI émane du Parti communiste italien (PCI) en exil. Le Parti communiste y joue donc un rôle capital, mais y militent aussi les socialistes, les républicains et le mouvement « Giustizia e Libertà / Justice et liberté ». Cette organisation antifasciste de masse réunit de nombreux militants jusqu'en 1939. Le journal de cette organisation, dans laquelle le pacte germano-soviétique déclenchera une véritable tempête, est La Voce degli Italiani / La Voix des Italiens

On dénombre deux sections sur la commune d'Arles : l'une à Salin-de-Giraud, dont le dirigeant est Arnaudo Pasqualetti, et Paul Puccini, l'un des responsables les plus actifs, et l'autre à Arles même. Localement, il s'agit de l'association issue de l'immigration italienne la plus active.


Marion Jeux

Contexte historique

(1) Dans les années trente, l’antifascisme rassemble de nombreuses organisations italiennes représentées dans le Pays d’Arles (Parti socialiste italien, Parti communiste italien, Ligue italienne des droits de l’Homme, amicale franco-italienne des anciens combattants) et françaises (Parti socialiste, Parti communiste ou encore syndicats). 

 

(2) Le journal L'homme de bronze couvre la période de 1879 à 1947. Il s'agit d'un hebdomadaire de sensibilité socialiste paraissant le dimanche, d'un format A2 et comportant 4 pages. Il témoigne de la vie intellectuelle, politique et sociale de la ville d'Arles, et du regard que portent les érudits locaux sur les événements nationaux. Il est la source documentaire principale sur l'histoire arlésienne de la fin XIXe-début du XXe siècle.

Sous l'Occupation, le journal a une audience comparable à celle du Petit Régional : 1 500 numéros sont vendus directement et autant par abonnement. Ce "journal hebdomadaire démocratique de l'arrondissement d'Arles" est dirigé, depuis les années 1920 par le socialiste historique Anatole Sixte-Quenin. Dès la fin juin 1940, celui-ci affirme sa confiance dans le maréchal Pétain et dans son gouvernement qu'il estime "légalement désignés". Il n'adopte pas pour autant, dans un premier temps, toutes les thèses du régime de Vichy ni le culte maréchaliste. Il défend en particulier le bilan du gouvernement du Front populaire et la mémoire de Léon Blum, et, tout en critiquant les communistes et, très ponctuellement, les "gaullistes", il continue à polémiquer avec l'Action française.

A la Libération, le titre est remplacé par Liberté

 


Sources : 

(1) Marion Jeux

(2) Robert Mencherini, Vichy en Provence, Midi rouge, ombres et lumières, tome 2, Editions Syllepse, 2009, p. 125-126.

et site Internet http://www.numerique.culture.fr/